Lambert Amon Tanoh, 93 ans, ancien ministre de l’Education nationale sous l’ère Félix Houphouët-Boigny, a été célébré, vendredi 15 novembre 2019 à la salle des fêtes du Sofitel Hôtel Ivoire d’Abidjan.
Hommage rendu au ministre Lambert Amon Tanoh à Abidjan
En présence d’un parterre de hautes personnalités du gouvernement ivoirien dont le vice président de la République, Daniel Kablan Duncan, et du ministre des Affaires étrangères Marcel Amon Tanoh, son fils, l’ex collaborateur de Félix Houphouët-Boigny a animé une conférence publique au cours de laquelle il a ressassé l’histoire de la Côte d’Ivoire.
Par son abnégation au travail et son goût pour l’apprentissage, l’ancien instituteur et syndicaliste aura gravi rapidement les échelons. « Je ne connais rien. Lorsqu’on m’appelle pour occuper un poste, j’apprends. Il faut apprendre et moi j’apprends toujours », a témoigné le géniteur du ministre Marcel Amon Tanoh.
L’ex ministre de l’Education nationale (15 février 1963 au 5 janvier 1970) s’est appesanti sur ses réformes et sa participation remarquable à la construction du système éducatif ivoirien notamment l’instauration de la tenue scolaire. Cette journée d’hommage organisée en l’honneur de l’un des rares collaborateurs de feu Félix Houphouët-Boigny encore en vie, était l’occasion pour l’auguste assemblée composée des acteurs du système éducatif, des membres du gouvernement et du puissant syndicat des travailleurs UGTCI, dont-il fut le fondateur et le premier secrétaire général, de témoigner au ministre Lambert Amon Tanoh toute la reconnaissance de la nation.
«Le bel hommage qui lui est rendu aujourd’hui, est une reconnaissance de sa contribution au développement de notre pays », a témoigné le ministre Marcel Amon Tanoh. « Issu d’une famille pauvre, il allait à l’école à pied, pieds nus. Il s’est battu, a fait beaucoup de sacrifices et a réussi à se construire un nom tout seul, pour arriver là où il est arrivé, Deputé, Ministre, DG de Société d’Etat, Ambassadeur. II avait coutume de dire que dans sa famille, il n’y avait pas d’héritage, que l’héritage qu’il nous laisserait serait l’école. J’ai beaucoup appris de lui. Il m’a inculqué certaines des valeurs cardinales qui m’ont guidé toute ma vie », a poursuivi Amon Tanoh avec fierté.