Albert Mabri Toikeusse, après avoir fait face à une grève menée par le Syndicat des agents de l’administration centrale du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (SYAAC-MESRS), risque d’avoir le sommeil troublé par un nouvel arrêt de travail. En effet, le SYAAC-MESRS a entamé une grève illimitée depuis le mercredi 13 novembre 2019.
Mabri Toikeusse face à une grève illimitée
Dans une note dont copie nous est parvenue, le Syndicat des agents de l’administration centrale du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique apprend qu’une « grève illimitée aux conséquences désastreuses pour tout le système d’enseignement supérieur, sera lancée dès le 13 novembre 2019 jusqu’à satisfaction de notre revendication ».
« Nos conditions de vie et de travail restent précaires. En effet, malgré les colossales ressources financières générées, le personnel n’en bénéficie pas. Pourtant, il existe un arrêté qui lui donne droit aux primes sur ces ressources financières générées. Il s’agit de l’arrêté N° 81 MEF DGTCP RGF-CE du 22 février 2010 portant création d’une régie d’avance auprès de la direction des affaires administratives et financières du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. En dépit de tout cela, l’autorité de tutelle refuse de donner ce qui revient de droit aux agents par la non-signature de l’arrêté portant instauration des primes au profit des agents de l’administration centrale », font savoir ces agents placés sous la tutelle d’ Albert Mabri Toikeusse.
Le syndicat, qui dénonce « une attitude méprisante » de Mabri Toikeusse, estime que le ministre tente de ruser avec les agents » en leur opposant « une procédure juridicofinancière relativement au processus de signature de l’arrêté ».
« Après investigations, il ressort des contrevérités flagrantes liées au processus de signature de l’arrêté, tendant à faire croire qu’un projet de décret subséquent serait transmis au secrétariat général du gouvernement, alors qu’il n’en est absolument rien », peut-on lire dans la note.
Le SYAAC-MESRS soutient que « tout porte à croire qu’il y a une mafia au sein de ce ministère qui spolie les agents impunément ». À en croire les responsables syndicaux, cela fait huit mois qu’ils se sont engagés sur la voie du dialogue. « Malheureusement, l’autorité de tutelle reste jusque-là insensible à notre cri de cœur et fait preuve d’une insouciance inacceptable », soutiennent-ils.
Après une grève menée du 15 au 17 octobre 2019 pour revendiquer la signature de l’arrêté portant instauration des primes, les agents ont récidivé du 29 octobre au 4 novembre 2019. Face à ce qu’il qualifie de « mépris affiché » de l’autorité de tutelle, « qui se montre incapable d’ouvrir la moindre discussion en vue de trouver des solutions » et en conformité avec les « résolutions de l’assemblée générale extraordinaire du 5 octobre 2019 », ils ont entamé « une grève illimitée aux conséquences désastreuses pour tout le système d’enseignement supérieur » depuis le mercredi 13 novembre 2019 jusqu’à satisfaction de leur revendication.
Pour l’heure, le ministre Mabri Toikeusse n’a pas encore réagi officiellement.