Kandia Camara risque d’être mise à rude contribution à Séguéla, une ville du nord-ouest de la Côte d’Ivoire. Et pour cause, des parents d’élèves des collèges modernes de Gbogolo et de Tiémassoba n’ont rien trouvé de mieux de faire sortir leurs enfants des salles de classe, préférant les garder à la maison.
La ministre Kandia Camara interpellée à Séguéla
À la rentrée scolaire 2015-2016, le gouvernement ivoirien avait annoncé que l’école était désormais « obligatoire » pour tous les enfants de 6 à 16 ans.
« Tous ceux qui ont la charge d’un enfant (père, mère ou tuteur légal) et qui violent la loi imposant la scolarisation obligatoire, pourront subir une peine qui est de deux à six mois et/ou d’une amende de 50 000 FCFA », avait affirmé Bruno Nabagné Koné, alors porte-parole du gouvernement, à l’issue du Conseil des ministres du 29 juillet 2015.
Plus de quatre ans après, cette décision gouvernementale a du mal à s’appliquer dans certaines localités de la Côte d’Ivoire, dont Séguéla.
En effet, selon une information publiée par l’Agence ivoirienne de presse (AIP), les collèges modernes de Gbogolo et de Tiémassoba se vident de leurs élèves.
La Politique de scolarisation (PSO), initiée par le gouvernement et conduite par Kandia Camara, peine à prendre forme à Séguéla.
Même si la ministre de l’Éducation nationale, de l’ Enseignement technique et de la Formation professionnelle affirmait en mai 2019 que la politique de l’école inclusive avec la loi rendant l’école obligatoire a énormément contribué à accroitre le taux de scolarisation, notre source soutient que des élèves de Gbogolo et de Tiémassoba ont déserté les salles de classe.
« Je me suis déplacé à moto pour aller rencontrer les parents. Mais, rien n’y fit », a confié à l’AIP Touré Gouessé Justin, principal du collège de Gbogolo.
Le scénario est le même au collège de Tiémassoba, où des apprenants manquent à l’appel, malgré l’appel des responsables de l’établissement scolaire.