L’ex-chef de guerre congolais, Bosco N’taganda, a été condamné à 30 ans de prison ce jeudi 7 novembre 2019 par les juges de la Cour pénale internationale (CPI). L’ancien milicien avait été reconnu coupable le 8 juillet dernier de 18 chefs d’accusations de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.
CPI: Le congolais Bosco N’taganda condamné à 30 ans de prison
Reconnu coupable de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, l’ancien chef milicien congolais Bosco N’taganda a écopé ce jeudi 7 novembre 2019 à la Haye, d’une peine de 30 ans d’emprisonnement ferme.
L’ancien général de l’armée congolaise s’était rendu responsable d’attaques contre les civils, de meurtres, de viols, d’esclavage sexuel, de persécution, de déportation et de pillage, des crimes qualifiés de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre commis sous ses ordres, entre 2002 et 2003, durant la guerre dans l’est de la République démocratique du Congo.
« Terminator » fut un général des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sous Joseph Kabila. Selon Jeune Afrique, il aurait été longtemps protégé d’une extradition à la CPI avant que Kabila ne change d’avis en 2012. Il a aussi été un cadre du Rassemblement congolais pour la démocratie-Kisangani/Mouvement de libération (RCD-K/ML), soutenu par l’Ouganda de Yoweri Museveni.
Sans oublier qu’il a été formé au sein de l’Armée patriotique rwandaise (APR) de Paul Kagame, à l’époque où elle était une rébellion tutsie lancée contre le régime génocidaire hutu rwandais. Les juges de la CPI ont d’ailleurs « établi » que Kigali a soutenu les FPLC de Ntaganda au moment où il commettait ses crimes, sans toutefois considérer que le gouvernement rwandais en avait « le contrôle total ».
Rappelons que la condamnation de l’ancien chef de guerre congolais, vient mettre fin à une série noire pour Fatou Bensouda, procureure de la CPI, et son bureau, après la libération de Jean-Pierre Bemba et l’acquittement des deux Ivoiriens Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé.