La crise qui secoue le Front populaire ivoirien (FPI) depuis 5 ans pourrait connaître son dénouement avant la tenue de la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire. C’est l’honorable Pascal Affi N’guessan qui l’a annoncé lundi 4 novembre 2019, sur le plateau du journal Afrique de TV5 Monde.
Réconciliation au FPI : Affi N’guessan fait de graves révélations, 2020 en ligne de mire
Le président de la branche légale du Front populaire ivoirien semble être revenu à de meilleurs sentiments après le malheureux incident de la rencontre avortée de Bruxelles avec Laurent Gbagbo. Le Week-end dernier, à Paris, Pascal Affi N’guessan a présenté ses excuses aux militants du FPI pour ses propos jugés durs à l’encontre de l’ancien président ivoirien.
«Après ma visite manquée de Bruxelles, certains ont pu se sentir vexés par les propos que j’ai tenus de retour en Côte d’Ivoire. Je voudrais dire toutes mes excuses à tous ceux qui se sont sentis vexés par tout ce que j’ai pu dire à cette occasion », a-t-il déclaré face aux militants de Paris. « Nous sommes tous faillibles; nous avons des sentiments (…) Et dans certaines circonstances surtout comme celle que j’ai vécue ici à Paris, on peut se sentir excédé et injustement méprisé et des mots inadéquats peuvent vous échapper », avait fait savoir le député de Bongouanou.
Affi N’guessan reste convaincu que l’heure est désormais à la réconciliation et à la réunification des deux ailes du parti. « Nous sommes tous attachés à ce parti parce que nous avons beaucoup donné à ce parti. Nous sommes en phase avec les idéaux de ce parti et évidemment les circonstances font qu’il y a souvent incompréhensions. Mais je suis persuadé que chacun a, à cœur, de faire que le FPI revienne au pouvoir en 2020 », a indiqué le lion du Moronou.
Selon lui, chacun de son côté, travaille à rendre possible dans les mois à venir «l’unité du parti » surtout à l’approche du scrutin présidentiel. « Je ne peux pas vous annoncer de date parce que le processus est en marche. (…) Mais il faut poursuivre le processus; il faut continuer à sensibiliser, à rapprocher de manière à ce qu’un congrès soit possible d’ici le premier trimestre de l’année 2020 », a annoncé le président du FPI.
Concernant le cas Gbagbo, M. Affi n’a pas manqué de faire la précision suivante: « Le FPI est trop petit pour le président Laurent Gbagbo et je ne pense pas qu’il veuille revenir à la tête du FPI ». Il estime que si d’aventure Laurent Gbagbo décidait d’être le candidat du FPI à la prochaine élection présidentielle, l’ensemble des cadres et autres militants du parti s’aligneront sur sa décision. « S’il décide d’être candidat (…) je pense que nous qui sommes ses partisans, nous l’accompagnerons », a-t-il révélé.