Karim Bambadjikrou, président régional de la chambre d’agriculture (Cnaci) du Bafing, a séjourné du 30 septembre au 10 octobre 2019 sur les bords de la Seine. Il faisait partie de la délégation ivoirienne qui a pris part au sommet de l’agriculture de l’élevage de France.
La chambre régionale d’agriculture du Bafing fait le point de sa mission en France
Revenu de cette mission qu’il a qualifiée de «très instructive», Karim Bambadjikrou a présidé le samedi 26 octobre au siège de l’institution à Touba une rencontre bilan au cours de laquelle, a été dévoilé le contenu de ce rendez-vous international dénommé «Le plus grand d’Europe », dédié à l’agriculture et à l’activité pastorale.
« L’objectif de cette mission initiée par l’Etat de Côte d’Ivoire, visait à aller apprendre de nos homologues français afin de perfectionner les pratiques agricoles et de moderniser nos systèmes d’élevage », a indiqué d’entrée Karim Bambadjikrou. Visiblement très émerveillé par son expérience française, il en a donné les grandes articulations.
Notamment les visites de la boutique paysanne (tenue par les producteurs eux-mêmes contrairement à celle de Côte-d’Ivoire), de laiteries produisant les produits dérivés du lait de vache, la boucherie moderne spécialisée dans l’abattage et la fabrication des produits cornés. Les visites, à l’en croire, se sont poursuivies sur des exploitations agricoles et fermes pastorales.
Contrairement aux clichés et autres préjugés, le président régional de la Cnaci-Bafing, a fait noter qu’ici comme en occident, l’activité agricole est assujettie aux mêmes contraintes surtout les caprices de la météo et les difficultés d’obtention de financements auprès des maisons de crédit. Toutefois, il s’est dit totalement marqué par l’organisation, le sérieux, le professionnalisme des paysans français.
Qui, de son avis, ont atteint un autonomie totale grâce à leur modèle économique au point qu’ils n’attendent à priori, rien de leur gouvernement. C’est pourquoi, il a fait savoir que les connaissances acquises à la faveur de ce voyage, seront implémentées sous peu dans le Bafing de sorte à se rapprocher des standards requis pour le bonheur des paysans et pasteurs de la région.
Il n’a pas manqué de leur avouer que leur réussite dépend de leur détermination à vouloir sortir de l’informel ou de s’affranchir. Car, dira-t-il, « l’heure de l’autonomie vraie du monde rural a sonné ». Pour clore, il annoncé que, dans les mois à venir, une mission française viendra en Côte d’Ivoire dans le cadre d’une coopération à l’effet d’accompagner les producteurs ivoiriens.