Pascal Affi N’guessan, président de la branche légale du Front populaire ivoirien (FPI), a officiellement présenté ses excuses à ses militants vexés par ses propos « désobligeants » tenus après sa rencontre manquée avec Laurent Gbagbo, courant mars dernier.
Affi N’guessan demande pardon aux militants du FPI, après la rencontre manquée de Bruxelles
Face à ses militants samedi 2 novembre 2019 à Paris, le président du Conseil régional du Moronou est revenu sur le malheureux incident survenu courant mars dernier. Sa rencontre prévue avec l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, avait capoté quelques moments seulement avant le rendez-vous pour lequel il avait effectué le déplacement à Paris. Pascal Affi N’Guessan avait jugé humiliant les conditions à lui imposées avant de rencontrer le fondateur du parti avec qui il est en froid.
L’occasion du samedi 2 novembre était donc bonne pour le président du FPI de présenter ses excuses à ses militants qui se sont sentis vexés par les propos discourtois tenus à l’encontre de Laurent Gbagbo. « Nous sommes tous faillibles. Nous avons des sentiments. Et dans certaines circonstances, surtout comme celle que j’ai vécue ici à Paris, on peut se sentir excédé et injustement méprisé et des mots inadéquats peuvent vous échapper», a reconnu le député de Bongouanou. « Tous ceux qui ont été vexés et qui ont éprouvé une frustration ou un sentiment quelconque vis-à-vis de cela, je voudrais leur présenter mes excuses », a-t-il poursuivi.
«L’entretien avec le président Gbagbo devait se dérouler en présence de M. Assoa Adou. J’ai fait escale à Paris pour que M. Acka et moi fassions chemin ensemble. À ma grande surprise, à mon arrivée à Paris, M. Acka Emmanuel me fait comprendre que le président Gbagbo exige avant de me recevoir que je fasse, au préalable, une déclaration sur Radio France internationale (RFI). Le journaliste Norbert Navaro m’attendait pour celle-ci. J’ai trouvé l’esprit de cette déclaration, son contexte et son contenu méprisant, insultant et contraire à l’esprit de réconciliation et d’unité du parti qui m’anime. En conséquence, j’ai refusé, j’ai dit « NON », avait-il déclaré à l’aéroport de Paris avant de regagner Abidjan.
Pour rappel, plusieurs cadres du FPI dont la secrétaire générale de l’époque, Agnès Monnet, ont quitté le parti pour rejoindre la frange dirigée par Laurent Gbagbo.