Mamadou Koulibaly a pris part au sommet Russie-Afrique du mercredi 23 au jeudi 24 octobre 2019, à Sotchi. De retour sur les bords de la lagune Ébrié, le fondateur de LIDER (Liberté et démocratie pour la République, parti politique de l’opposition) a livré le contenu de ses échanges avec les autorités russes.
Mamadou Koulibaly invite la Russie à la présidentielle 2020
Dans sa traditionnelle lucarne dénommée « Jeudi, c’est Koulibaly ! », Mamadou Koulibaly est revenu sur son expérience russe. Candidat déclaré à la présidentielle d’octobre 2020, le professeur d’économie s’est dit satisfait d’avoir participé au sommet Russie-Afrique. L’ancien président de l’Assemblée nationale a expliqué qu’il a d’abord accepté de se rendre à ce sommet afin de voir « ce que la Fédération de Russie nous propose aujourd’hui ». Le transfuge du Front populaire ivoirien (FPI) a mentionné qu’il a profité de sa présence à Sotchi pour passer un message.
« (…) J’étais allé aussi pour passer un message. Aux autorités russes et aux autres personnes que j’ai pu rencontrer, j’ai expliqué qu’il y a de nombreux pays qui vont à des élections en 2020. En tant que Fédération de Russie, donc pays siégeant au Conseil de sécurité des Nations unies, je souhaiterais vraiment que dans ces élections, surtout en Côte d’Ivoire, l’on ne puisse plus laisser la possibilité à une seule puissance d’imposer son diktat au processus électoral. On l’a vu ici en Côte d’Ivoire, une seule puissance dit ce qui doit se faire, comment ça doit se faire, comment ça doit se faire, pourquoi ça doit se faire, avec qui ça doit se faire ; imposer un agenda et aller jusqu’à bombarder un palais pour sortir un président, emprisonné et accusé de tous les maux », a déclaré Mamadou Koulibaly dans la vidéo diffusée sur les réseaux sociaux.
Mamadou Koulibaly a aussi suggéré et plaidé « auprès des autorités de Russie qu’on puisse équilibrer la chose ». « Qu’au Conseil de sécurité, elles ne se contentent plus de suivre ce que cette puissance va dire, mais qu’elles viennent sur le terrain, qu’elles observent, qu’elles regardent. Nous avons trop souffert de cela et chaque fois, c’est nous qui avons raison, mais ça reste dans le flou », a recommandé l’homme politique ivoirien.