Guillaume Soro veut se réconcilier avec Laurent Gbagbo, mais visiblement pas à n’importe quel prix. L’ancien leader des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion) estime que dans les brouilles avec son ancien mentor, les responsabilités sont partagées.
Alors qu’il veut se réconcilier, Guillaume Soro clashe Gbagbo
Guillaume Soro ne cesse de manifester sa volonté d’aller rencontrer Laurent Gbagbo pour faire table rase du passé et se réconcilier. Mais toutes les tentatives de l’ancien Premier ministre sont jusque-là restées lettre morte, d’autant plus que l’ancien Président ivoirien ne se presse pas pour ouvrir les portes de sa résidence à celui qui a dirigé une rébellion contre son régime à partir de septembre 2002.
Au cours de son déjeuner avec la presse panafricaine et française, le mercredi 23 octobre dernier, à l’hôtel Westminster de Paris, le Président de Générations et peuples solidaires (GPS) a une fois de plus réitéré son voeu de rencontrer Gbagbo. « J’ai demandé à le voir », a-t-il déclaré, avant de faire remarquer : « Il ne peut dire que je ne l’ai pas soutenu. »
Cependant, il y a bien d’obstacles qui tiennent éloignés l’ancien leader de l’opposition ivoirienne et l’ex-Secrétaire général de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (FESCI), le bouillant syndicat étudiant. Si les récriminations de Gbagbo Laurent sont encore persistantes, Soro Kigbafori Guillaume lui rappelle ceci : « Son fils (Michel Gbagbo, Ndlr) a porté plainte contre moi en France».
Puis, il ajoute : « S’il a des choses à me reprocher, j’ai aussi des choses à lui reprocher. S’il avait laissé le pouvoir comme je le lui avais demandé le 29 novembre 2010, il serait redevenu président en 2015. Mais nous ne sommes pas des gamins». Avant de lui prodiguer ce conseil : « On ne va pas léguer nos haines de génération en génération. »
Notons que Guillaume Soro s’est également brouillé avec Alassane Ouattara après avoir refusé d’adhérer au RHDP unifié. Candidat annoncé à la Présidentielle de 2020, l’ancien chef du Parlement prévient le président ivoirien : « Alassane Ouattara n’est plus candidat. C’est le passé et on va le lui rappeler le moment opportun. Même Yayah Jammeh [le fantasque dictateur gambien] est parti. Ouattara parti, il reste qui pour me battre ? », questionne le candidat déclaré.