Le député Alain Lobognon a évoqué, mercredi 23 octobre 2019, le « faux procès » fait à Guillaume Soro, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire, relativement à son passé d’ancien chef de la rébellion ivoirienne.
Guillaume Soro dans de beaux draps, Alain Lobognon vole à son secours
Dans un entretien accordé à la web TV du confrère 7 Info, mercredi, Alain Lobognon, proche collaborateur de l’ex-patron du Parlement ivoirien, tente de laver l’opprobre jeté sur Guillaume Soro, au sujet de sa responsabilité dans la « rébellion ivoirienne de 2002 ». « Le moment viendra où nous ferons le procès de la rébellion pour déterminer les responsabilités des uns et des autres parce que les rebelles, il y en a plusieurs en Côte d’Ivoire », a notifié le député de Fresco.
L’ancien ministre des Sports a également fait cas de la présence dans l’actuel gouvernement ivoirien des personnalités, et non des moindres, anciennement membres de l’ex-rébellion des Forces nouvelles. « Au moment où nous parlons, nous avons des rebelles qui sont dans le gouvernement. Vous avez des ministres qui étaient au premier rang à Bouaké. Mais on s’intéresse à un seul rebelle, pourquoi ? », s’est-il interrogé.
Le passé sulfureux de Guillaume Soro est brandi comme un chiffon rouge par ses adversaires, notamment ceux du RHDP, ses anciens alliés, comme prétexte pour « l’écarter » de la course à la présidentielle en Côte d’Ivoire. « Ils veulent lever l’immunité parlementaire de Guillaume Soro et lui lancer un mandat d’arrêt international », révèle l’un de ses proches collaborateurs. Pour certains observateurs de la vie politique ivoirienne, ce passé peu « glorieux » d’ancien chef rebelle pourrait se révéler, un sérieux handicap pour Guillaume Soro dans sa conquête du fauteuil présidentiel.
«Il incarne dans la conscience collective ivoirienne la meurtrière rébellion de 2002 », écrit Jean Bonin, cadre du FPI et analyste politique. Aussi, a-t-il fait remarquer, le candidat Guillaume Soro est impliqué dans plusieurs affaires aussi « sombres » les unes que les autres. Notamment la tentative de coup d’État au Burkina, d’une part, et des tonnes d’armes découvertes chez l’un de ses proches, d’autre part. «Autant de faits qui ne peuvent rassurer les Ivoiriens », a-t-il analysé.