Le sommet Russie-Afrique s’est ouvert à Sotchi le mercredi 23 octobre 2019. Des dirigeants africains, une quarantaine, ont répondu à l’appel historique de Vladimir Poutine, le président russe. Cela apparait clairement, la Russie a pour ambition de se positionner en Afrique. Cette offensive des autorités de Moscou est très appréciée des Africains, qui attendent beaucoup de la rencontre.
Sommet Russie-Afrique, les attentes de Ouattara
Alassane Ouattara, comme plusieurs de ses pairs africains, séjourne actuellement à Sotchi, une ville balnéaire de la Russie, située au bord de la mer Noire, à l’occasion du sommet Russie-Afrique qui a ouvert ses portes le mercredi 23 octobre 2019. À travers ce sommet, Moscou veut occuper une place de choix dans le coeur des dirigeants africains. Pour ce premier jour, Vladimir Poutine a fait des promesses à ses hôtes.
« Les pays africains deviennent de plus en plus attractifs pour les entreprises russes. Cela provient du fait que l’Afrique est en train de devenir un centre de croissance économique mondial. Le commerce entre la Russie et l’Afrique a plus que doublé au cours des cinq dernières années et a dépassé les 20 milliards de dollars. Et je crois que nous pouvons facilement au moins doubler le volume des échanges d’ici à 5 ans », a déclaré le président russe.
Pour sa part, participant au sommet Russie-Afrique, Esmel Emmanuel Essis, ministre ivoirien en charge de la Promotion des investissements privés, a présenté les attentes de son pays. « Nous sommes un grand pays producteur agricole, mais nous sommes un très faible producteur industriel. Donc on démontre aux Russes qu’il y a un potentiel d’investissements à faire dans le domaine de la transformation. Évidemment, quand on parle de transformation de fuel, on parle d’infrastructures, on parle d’eau, on parle d’électricité, on parle de ponts, on parle de routes. Ce sont aussi des opportunités que nous présentons aux Russes. Aujourd’hui, ce que nous recherchons la technologie existe. Il faut des financiers, il faut avoir des gens qui veulent se lever et apporter l’argent. « , a-t-il confié à RFI.
Il s’est dit rassuré quant à l’apport financier que le pays de Vladimir Poutine pourrait apporter à la Côte d’Ivoire. « La Russie est un grand continent, un grand pays économique, qui a aussi son rôle à jouer en Afrique », a poursuivi le ministre ivoirien.
« Nous sommes loin, nous sommes encore très loin, parce que l’histoire a voulu que ça soit comme ça. Aujourd’hui, nous sommes venus justement pour rattraper cette histoire-là parce que les opportunités s’offrent aujourd’hui. La Russie a un intérêt pour l’Afrique. Nous avons un intérêt pour la Russie. Et bien évidemment, quand on parle de business, on arrive toujours à s’attendre », a-t-il conclu à propos des rapports entre Moscou et l’Afrique.
Parmi les chefs d’Etat africains présents à Sotchi, on peut citer Denis Sassou Nguesso, Alpha Condé, Ibrahim Boubacar Keïta, Roch Marc Christian Kaboré, Alassane Ouattara, Félix Tshisekedi, Mahamadou Issoufou, Paul Kagame, Patrice Talon, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, Ismaïl Omar Guelleh, Cyril Ramaphosa, Muhammadu Buhari, Nana Akufo-Addo, João Lourenço, Andry Rajoelina, Uhuru Kenyatta, Danny Faure, Macky Sall.
Le sommet Russie-Afrique prend fin ce jeudi 24 octobre.