Le bras de fer autour de la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI) opposant le camp Alassane Ouattara à l’opposition politique ivoirienne connaît un nouveau rebondissement.
Nouvelle CEI : Bédié et le reste de l’opposition remportent une première bataille
Samedi 19 octobre 2019, à Yamoussoukro, à l’occasion du giga meeting organisé par son parti, le PDCI-RDA, Henri Konan Bédié a livré un message des plus réconfortant pour le reste de l’opposition ivoirienne au sujet de la nouvelle Commission électorale indépendante.
«Je voudrais vous informer officiellement que la requête adressée à la Cour Africaine des Droits de l’Homme a été jugée recevable, et nous espérons une conclusion heureuse les jours à venir », a dévoilé le Sphinx de Daoukro en présence de nombreux militants.
C’est un secret de polichinelle, la composition de la nouvelle Commission électorale indépendante divise profondément pouvoir et opposition ivoirienne à un an de l’élection présidentielle de 2020. Au motif que celle-ci serait largement inféodée au pouvoir en place.
Henri Konan Bédié et le reste de l’opposition ont déposé en juillet dernier, une requête auprès de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, dans l’objectif de contraindre le président Alassane Ouattara et son régime à une réforme profonde de la CEI et non une recomposition telle que proposée par le pouvoir d’Abidjan.
Au grand dam de l’opposition, la loi portant recomposition de la nouvelle CEI avait été adoptée par le parlement puis promulguée par le chef de l’Etat. Le magistrat Coulibaly Kuibiert nommé à la commission centrale composée de 15 membres dont trois de l’opposition ivoirienne, a été élu par ses pairs président de la nouvelle Commission électorale indépendante.
La récevabilité de la requête de l’opposition significative ( PDCI, FPI de Laurent Gbagbo et les pro Soro) au sujet de la CEI constitue une première victoire. Mais sera-t-elle suffisante pour faire reprendre les discussions autour de la CEI?