16 octobre 2019, Hamed Bakayoko reçoit le collectif des pasteurs de la commune d’Abobo, avec à la tête, le révérend Pasteur Camille Makosso. Pour Moïse Lida Kouassi, ancien ministre de la Défense de Laurent Gbagbo, l’actuel ministre qui détient le portefeuille de la Défense sous le Président Alassane Ouattara a bien besoin de prières pour se pencher sur les souffrances de certains de ses compatriotes.
Lida Kouassi / Hamed Bakayoko, une affaire de ministres de la Défense
Deux jours après la rencontre entre Hamed Bakayoko, ministre de la Défense, par ailleurs Maire d’Abobo, et les pasteurs exerçant sur le territoire de cette commune, un son discordant s’est fait entendre. Il s’agit du commentaire de Moïse Lida Kouassi, qui n’a pas du tout été tendre pour l’actuel occupant du ministère de la Défense.
Le haut cadre du Front populaire ivoirien (FPI) tendance Laurent Gbagbo, a en effet évoqué les souffrances dans lesquelles baignent lui et bon nombre de ses camarades de parti qui sont exilés, emprisonnés ou dont les comptes sont gelés par le pouvoir RHDP unifié.
Le ministre Lida Kouassi s’est donc exprimé sur sa page Facebook, ce vendredi.
« Le pasteur Makosso et ses collègues ont raison de prier pour le ministre d’État Hamed Bakayoko. Lui dont l’amour du prochain est si grand qu’il oublie les centaines de prisonniers politiques, civils et militaires, encore retenus dans les geôles; qu’il ignore la souffrance des nombreux exilés ivoiriens en errance dans la sous-région et qu’il ne sait même pas que les comptes bancaires de certaines personnes libérées pourtant, par voie d’amnistie, demeurent encore gelés! » a-t-il déclaré, avant de poursuivre :
« L’amour du prochain qu’il dit retenir des enseignements des hommes de Dieu ne l’empêche pas de dormir tranquille malgré toutes ces injustices! »
Les clashs entre les membres du RHDP (au pouvoir) et ceux du FPI (opposition) sont loin d’être à leur épilogue à quelque douze mois de l’élection présidentielle de 2020.
Notons que Lida Kouassi Moïse fait partie des 800 personnes ayant bénéficié de l’ordonnance d’amnistie prise par le Président Ouattara, en août 2018.