Qui veut la paix, prépare la guerre, dit l’adage. C’est fort de cette réalité que les autorités ivoiriennes ont ouvert une école de guerre à Zambakro, près de la capitale politique Yamoussoukro. Ouvert le 17 octobre 2019, cette école permettra de préparer des officiers supérieurs à commander de grandes unités et à exercer des responsabilités au sein de l’état-major des armées.
Une école de guerre ouverte à Zambakro à un an de la Présidentielle
Après une décennie de crise militaro-politique, la Côte d’Ivoire veut renforcer sa défense afin de parer à toutes éventualités et assurer la protection de l’intégrité de son territoire contre toutes attaques venant de l’extérieur comme de l’intérieur. C’est dans cette optique que le ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, a procédé, ce jeudi, à l’ouverture de la première école de guerre du pays.
À travers cette institution de formation, les autorités ivoiriennes entendent relever d’énormes défis sécuritaires. Ainsi que l’explique le ministre d’État Hamed Bakayoko : « Nous avons un vrai défi: que nos cadres militaires soient bien formés et être capables de nous apporter des solutions à la problématique du terrorisme et des menaces. Cette école, nous la voulons une école d’excellence et d’anticipation et de stratégie. »
Poursuivant, il ajoute : « Je pense qu’il faut toujours avancer. C’est cette idée qui doit guider la formation de nos cadres militaires. La Côte d’Ivoire est aujourd’hui un pays stratégique dans la sous-région, et c’est important que nous puissions aller au-delà des enjeux ivoiro-ivoiriens pour voir notre place dans la sous-région et sur le continent. »
Le ministre de la Défense a à cet effet donné le premier cours d’Études supérieures de défense aux 15 premiers stagiaires de l’école de guerre, dont 11 Ivoiriens présents à Zambakro. Donnant ainsi le ton de ce que doit être cette école de guerre implantée au centre du pays.
Le Chef d’état-major général des armées, le général de division, Lassina Doumbia, a pour sa part, traduit sa fierté de disposer de cet instrument pour l’armée ivoirienne, d’autant plus que cette école permettra de « de former des chefs militaires capables d’exercer des responsabilités de haut niveau, dans des organismes ministériels ou interministériels, de conseiller et d’éclairer les décisions parce que bien imprégnés de l’environnement géostratégique. »
Notons par ailleurs que plusieurs demandes d’inscription ont déjà été reçues des armées africaines à l’annonce de l’ouverture de l’École de Guerre en Côte d’Ivoire. Preuve qu’il s’agit d’une école d’élite à caractère international.
Après l’École militaire préparatoire et technique (EMPT) de Bingerville, et l’Academie antiterroriste de Jacqueville, la Côte d’Ivoire s’offre une école de guerre pour mieux barricader son territoire contre d’éventuelles attaques. Cette nouvelle école, faut-il le rappeler, ouvre ses portes à un an d’une élection présidentielle capitale en Côte d’Ivoire.