Guillaume Soro n’est pas encore sorti de l’ornière après son arrestation manquée de Barcelone en Espagne, dans la nuit de mercredi à jeudi. Un mandat d’arrêt international délivré en 2016 contre l’ancien chef du Parlement ivoirien vient de refaire surface.
Une épée de Damoclès sur la tête de Guillaume Soro
A en croire des sources proches des Soroïstes, Guillaume Soro a prolongé son séjour en Espagne en vue de porter plainte contre ceux qui lui ont infligé une humiliation à l’hôtel El palace de Barcelone. La direction de l’hôtel lui aurait présenté ses excuses et promis de tout mettre en œuvre pour l’aboutissement des enquêtes.
N’empêche que l’ancien Président de l’Assemblée nationale ivoirienne est lui-même empêtré dans une affaire judiciaire qui pourrait faire surface à nouveau. En effet, en décembre 2015, un enregistrement téléphonique faisait état d’une communication supposée entre Soro Guillaume et Djibrill Bassolé, l’ancien chef de la diplomatie du Faso.
La justice burkinabè avait alors délivré, en janvier 2016, un mandat d’arrêt international contre le numéro 2 ivoirien d’alors. Mais les Présidents ivoirien Alassane Ouattara, et burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, avaient décidé de régler cette affaire par la voie diplomatique.
Mais près de trois ans après, beaucoup d’eau a coulé sous le pont, et l’ancien chef rebelle est rentré en opposition avec le pouvoir d’Abidjan. Entre temps, les Généraux burkinabè Djibrill Yipènè Bassolé et Gilbert Diendéré, les cerveaux de ce putsch manqué, ont respectivement écopé de 10 ans et 20 ans d’emprisonnement ferme.
Aussi, Guillaume Soro dont le nom a été cité à maintes reprises au cours de ce procès, pourrait-il avoir des soucis à se faire. Car, étant rentré en dissidence avec le RHDP unifié, les autorités ivoiriennes pourraient bien lui retirer leur protection. Le mandat d’arrêt international délivré naguère contre lui vient d’ailleurs d’être mis au grand jour par ses détracteurs. Comme pour lui rappeler qu’il n’est pas encore sorti de l’auberge.
Les infractions qui lui étaient reprochées « Association de malfaiteurs, complicité de trahison, complicité d’atteinte à la sûreté de l’Etat ». Voici donc une épée de Damoclès qui pèse sur la tête de Soro Kigbafori Guillaume avant son retour en Côte d’Ivoire. Reste à savoir si cela pourrait refroidir ses ardeurs quant à ses ambitions présidentielles pour 2020.