Hanny Tchelley est en exil en Belgique depuis la chute de Laurent Gbagbo. Mais après plus de huit années passées en loin de la mère patrie et des siens, l’actrice principale de « Bal poussière », un film d’Henri Duparc, a visiblement le mal du pays. Après avoir manifesté son désir de rentrer en Côte d’Ivoire, l’épouse de l’artiste François Kency a publié sur les réseaux sociaux, ses souffrances d’exil.
Hanny Tchelley « Il est temps de prendre ma vie en main »
« Le 14 Avril 2011, nous quittions la Côte d’Ivoire pour un long voyage, laissant derrière nous nos familles… Dès le 30 Mars, pourchassés pour être assassinés, pillés, abandonnés par tous, un homme de Dieu et sa famille prenaient des risques pour nous cacher, nous nourrir, jeûner, prier pour notre survie. 15 jours de clandestinité, puis le départ…
Le 29 Décembre 2015, lassée d’attendre mon retour, ma mère rendait l’âme sans que nous ne nous soyons revues.
Le 12 Mars 2016, elle était enterrée sans que je puisse être présente.
Ce 14 octobre, cela fait donc 8 ans et 6 mois d’exil sans voir le bout du tunnel. Tristesse, mélancolie, déception.
Il est temps de prendre ma vie en main, car on naît seul, et on meurt seul. »
Pour ceux de ses amis, ses compagnons de lutte ou même ses détracteurs qui voudraient lui donner des leçons ou la décourager sur l’initiative qu’elle s’apprête à prendre, Hanny Tchelley s’est voulue formelle :
« S’il vous plaît, épargnez-moi les « on n’est plus loin », « c’est bientôt » habituels. Vous ne savez RIEN ! Seul Dieu sait… »