Le secrétaire exécutif en charge de la mobilisation du PDCI-RDA, Noël Akossi Bendjo, est très clair sur la question de la tenue de la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire.
Depuis l’exil, Bendjo énumère les conditions d’une élection transparente: ce qu’il dit de Ouattara et son régime
Dans une interview accordée au journal L’Inter, parue mardi 8 octobre 2019, Akossi Bendjo a indiqué que les conditions d’une élection présidentielle transparente en Côte d’Ivoire ne sont pas réunies, comme veut le faire croire le camp présidentiel. À l’écouter, les questions de la réconciliation nationale et de la crédibilité de la commission électorale indépendante (CEI) demeurent non encore résolues à 12 mois des futures échéances électorales.
« Il n’y a pas de consensus électoral. En dehors de la commission électorale que nous récusons en l’état, le code électoral n’a pas été révisé et la composition de la liste électorale s’apparente à une manigance pour favoriser le clan au pouvoir. Il faut que chaque Ivoirien soit doté d’une carte nationale d’identité gratuite », relève le cadre du PDCI-RDA. « Nous n’accepterons pas une confiscation de l’élection présidentielle», prévient-il. Sans ces conditions, fait-il savoir, aller aux élections serait un suicide collectif.
« Les conditions d’une élection présidentielle transparente ne sont aujourd’hui pas remplies. Aller aux élections dans ces conditions serait un suicide collectif. Les Ivoiriens ne sont pas réconciliés. Ils se regardent en chiens de faïence. Il faut que tous les prisonniers politiques soient libérés et que tous les exilés à l’étranger reviennent en Côte d’Ivoire. Car sans cela, la réconciliation ne sera pas possible. Toutes ces questions doivent être réglées avant l’élection présidentielle dans le cadre d’une grande concertation nationale », a martelé M. Bendjo.
Alassane Ouattara, a dénoncé l’ancien président du conseil d’administration de la SIR, use de multiples stratagèmes pour opérer « un braquage électoral » à la prochaine élection présidentielle. Un projet contre lequel l’opposition entend faire barrage, selon lui. « Le président de la République multiplie les stratagèmes afin de réaliser un braquage électoral. Le clan au pouvoir a l’intention de braquer. Il s’y prépare et bien évidemment aucune des forces présentes au sein de la plateforme n’acceptera cette confiscation de l’élection présidentielle ».