Le vent de division n’a visiblement pas fini de souffler au sein du FPI. A en croire La Lettre du Continent, Laurent Gbagbo demande à ses autres collaborateurs d’isoler l’ancienne Première dame Simone Gbagbo.
2020 : FPI, Des manœuvres de Laurent Gbagbo pour écarter Simone ?
Le Front populaire ivoirien (FPI) s’est cassé en deux tendances : celle modérée dirigée par l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan, et celle plus rigide présidée par Laurent Gbagbo, le fondateur du parti. Cette mésentente entre les frontistes fragilise, depuis maintenant 5 ans, les actions des socialistes ivoiriens face à la montée en puissance du pouvoir d’Alassane Ouattara et son parti, le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP unifié).
Une tentative de rapprochement avait été initiée, en mars dernier, entre Gbagbo et Affi. Mais cette rencontre a finalement capoté, eu égard aux préalables imposés au deuxième par le premier. Les deux parties ne cachent cependant pas leurs volontés de s’unir avant la prochaine présidentielle. Pascal Affi N’Guessan se trouve d’ailleurs à Bruxelles depuis le samedi 5 octobre dernier. Même si son agenda ne prévoit aucune rencontre avec son mentor, une telle éventualité n’est pas exclue.
En marge de ces tractations pour réunifier le parti à la Rose, l’on apprend par ailleurs dans les colonnes de LC que Laurent Gbagbo a appelé ses collaborateurs à mettre en isolement politique son épouse. « L’ancien Président ivoirien Laurent Gbagbo a demandé à plusieurs de ses collaborateurs de se tenir à distance de son épouse Simone Gbagbo. Le patron du Front populaire ivoirien (FPI) tendance Gbagbo, Assoa Adou, évite ainsi soigneusement l’ancienne Première dame depuis quelques semaines », écrit Jeune Afrique. Si ces allégations sont avérées, alors le FPI est dans une véritable tourmente à un an de l’élection présidentielle de 2020.
Notons que Maître Emmanuel Altit, l’avocat de Laurent Gbagbo, a demandé dans sa requête déposée auprès de la Chambre d’appel de la Cour pénale internationale (CPI), le lundi dernier, la « libération et sans condition » de son client en vue de lui permettre de prendre part à la vie politique de son pays.