À l’approche de la présidentielle d’octobre 2020, le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a tenu à échanger avec les partis politiques le mardi 8 octobre 2019. Il s’agissait pour l’autorité administrative indépendante de protection, de promotion et de défense des droits de l’homme de sensibiliser les acteurs politiques.
Présidentielle 2020, le CNDH prône la stabilité
La présidentielle de 2010 a laissé des souvenirs douloureux aux Ivoiriens. Au second tour de cette échéance électorale, la Côte d’Ivoire a assisté à une crise postélectorale, qui a causé la mort de 3 000 personnes. Dans le souci d’éviter notre pays de vivre à nouveau un tel scénario, le Conseil national des droits de l’homme a initié une rencontre avec les partis politiques, le mardi 8 octobre 2019. « Vu le rôle essentiel des partis politiques dans l’animation de la vie publique, nous avons initié une rencontre avec les points focaux des partis politiques à l’effet de renforcer leur capacité, à l’effet de porter leurs préoccupations et ensuite les reporter au gouvernement », a déclaré Namizata Sangaré, la présidente du CNDH, dont les propos sont repris par l’Agence ivoirienne de presse (AIP).
Au cours des discussions avec les points focaux des partis politiques, la première responsable du Conseil national des droits de l’homme a indiqué qu’à l’approche de la présidentielle d’octobre 2020, il est important « d’apaiser la situation sociopolitique et créer au sein des partis politiques, un climat de paix et de sorte à travailler et surtout à ne pas avoir peur, à ne pas se faire peur ». Poursuivant, elle a rassuré que « (…) 2020 n’accouchera pas 2010 ».
La rencontre entre le CNDH et les partis politiques intervient dans une atmosphère marquée par l’élection du nouveau président de la Commission électorale indépendante (CEI). En effet, Coulibaly Kuibiert a succédé à Youssouf Bakayoko à la tête de ladite institution. Mais les partis politiques de l’opposition n’accordent aucune légitimité à la nouvelle commission électorale. La situation est actuellement tendue entre les opposants et le pouvoir.
Anciennement dénommé la Commission nationale des droits de l’homme de Côte d’Ivoire (CNDHCI), le CNDH a pour mission de conseiller le gouvernement, le Parlement et toute autre Institution compétente en matière de droits de l’homme ; de rendre compte, en tant que besoin, de la situation des droits de l’homme sur le territoire national ; veiller à la ratification des instruments internationaux relatifs aux droits de l’homme ou à l’adhésion à ces textes ainsi qu’à leur mise en oeuvre effective au plan national ; recevoir les plaintes et dénonciations portant sur les cas de violations des Droits de l’Homme.