Me Claver N dry, membre de l’équipe de défense de Jacques Mangoua, vice-président du PDCI-RDA, a fait de graves révélations sur certaines zones d’ombre du procès.

Les graves révélations de Me Claver N’dry sur l’affaire Jacques Mangoua, qui contredisent le procureur

Sur les ondes de la RTI dimanche 6 octobre 2019, le procureur Koné Braman a expliqué que Nanan Hervé Mangoua, frère cadet de l’accusé, était la première à informer la brigade de gendarmerie de Bodokro de la découverte d’un colis suspect à sa résidence villageoise, et non son ainé Mangoua Jacques comme défendu par ses avocats.

Ce détail, avait-il fait savoir, a été un facteur déterminant dans le procès sanctionné par la condamnation à 5 ans de prison ferme assortie de 5 années de privation de ses droits civiques. « Le procureur n’a pas le droit, en dehors de tout autre élément de preuve, de dire autre chose que ce que les témoins ont dit. Cela ne se fait pas », a rétorqué Me Claver N’dry, dans une interview accordée au confrère le Temps ce mardi 8 octobre 2019.

«L’audience du jeudi 03 octobre 2019 était publique. Il faut arrêter », a-t-il argué avant de poursuivre: « Je prends à témoin les trois juges qui ont siégé. Je prends à témoin le greffier audiencier. Je prends à témoin le public venu nombreux pour suivre cette audience. (…) C’est monsieur Mangoua qui a appelé le Préfet puis le commandant de brigade de Bodokro. C’est ce récit que nous avons tous entendu à l’audience publique », a rétabli l’avocat.

Selon Me N’Dry, si le Procureur doit construire un autre récit, il doit le faire sur le fondement de la requisition des opérateurs de téléphonie cellulaire. «Nos opinions ne constituent pas les faits en matière pénale. Attachons-nous aux faits. Nous n’avons pas le droit de dénaturer les informations données à la barre. Monsieur, je vous dis que les Ivoiriens sont matures. Il y a des choses qui ne passent plus », a martelé Me Claver N’dry. Pour rappel, les avocats de l’accusé ont fait appel de la condamnation de leur client, prononcée à l’issue de son procès le jeudi 3 octobre 2019.