Les avocats de Jacques Mangoua ont saisi la direction générale de la RTI, pour disent-ils, exiger de la chaine de télévision publique nationale, l’équilibre de l’information.
Les avocats de Jacques Mangoua exigent de la RTI, l’équilibre de l’information
Cette requête du Conseil du vice-président du PDCI-RDA, inculpé puis condamné à 5 ans de prison fermes, pour détention illégale de munitions d’armes de guerre, fait suite au temps d’antenne accordé par le média public, au procureur Koné Braman, dimanche 6 octobre 2019, relativement à l’affaire Jacques Mangoua.
Le représentant du ministère public s’était à l’occasion longuement étendu sur cette affaire qui, on le sait, défraie la chronique depuis son déclenchement fin septembre dernier. Le procureur indiquait que contrairement aux allégations de la défense du vice-président du PDCI-RDA, c’était plutôt le cadet de l’accusé Jacques Mangoua qui avait informé la brigade de gendarmerie de Bodokro, suite à la découverte au domicile de l’accusé, du colis suspect. Non sans préciser que ce détail avait été un facteur déterminant dans le prononcé du verdict des juges.
Pour les avocats de la défense, le récit du représentant du ministère public sur les ondes de la RTI comporte « d’énormes contrevérités », qui nécessitent, selon eux, une réaction de la part de monsieur Mangoua Koffi Saraka Jacques, afin de faire connaitre sa version des faits. Dans le courrier adressé au directeur général de la RTI, Dembélé Al Seni, les avocats de Jacques Mangoua se fondent sur l’article 184 de la loi portant régime juridique de la communication audiovisuelle.
Lequel article oblige les médias à « accorder un temps d’antenne dans les mêmes circonstances et proportions d’émission et de temps que celles dont a bénéficié le procureur de la République près le Tribunal de Première instance de Bouaké, pour lui permettre d’apporter la réponse de son client aux propos tenus par celui-ci, le dimanche 6 octobre 2019 ».
Étant entendu, poursuit le collectif, qu’il « est évident que les allégations du procureur de la République, faites hors prétoire et en l’absence de toute contradiction, ont porté atteinte à l’honneur et à la réputation de monsieur Mangoua Jacques, puisqu’elles ont dénaturées et déformées les faits de la cause ».