La Couverture maladie universelle (CMU) est entrée en vigueur depuis le mardi 1er octobre 2019. Mais déjà, des problèmes pointent à l’horizon. L’application des prestations risque d’être menacée par des mouvements d’humeur.
La Couverture maladie universelle déjà menacée
« C’est effectif ! Nous sommes venus sur le terrain pour constater que ce démarrage de la Couverture maladie universelle(CMU) est effectif. Le programme social du gouvernement est en marche. Depuis Blokauss, jusqu’au Plateau, nous nous rendons compte que c’est une réalité », avait déclaré Aka Aouélé, ministre de la Santé et de l’Hygiène publique le mardi 1er octobre 2019, lors du passage à l’échelle de la Couverture maladie universelle, à Blockauss.
Mais à en croire le journal Le Nouveau Réveil, dans sa parution du lundi 7 octobre 2019, onze établissements à base communautaire situés dans la commune de Yopougon menacent l’application de la Couverture maladie universelle. Notre source précise que ces établissements s’insurgent contre « le cumul des redevances à eux dues par l’État s’élève à 2,8 milliards de francs CFA ».
« Depuis 2011, avec l’instauration de la gratuité ciblée, le salaire de nos agents sont payés par le Trésor, mais de la mauvaise des manières. Depuis les mois de juin et juillet, nos agents n’ont pas de salaire. Au niveau du payement du reste des redevances, les choses vont de mal en pis. L’Etat reste nous devoir 2,8 milliards », a révélé Guy Sylvianne, la présidente de la coordination.
La présidente de la coordination a aussi ajouté : « Suite aux activités menées, les redevances que devrait nous verser le ministère de la Santé ne sont pas versées. Ce qui fait que nous ne pouvons pas renouveler et réhabiliter notre plateau technique. Souvent, sur 40 millions de subvention, seuls 2 millions nous sont versés. Ce qui est insignifiant pour les besoins que nous avons. »
Et Guy Sylvianne de s’interroger : « Avec la Couverture maladie universelle, si vous n’arrivez pas à faire face à nos préoccupations, comment allons-nous faire face à la CMU ? ». Elle précise par ailleurs qu’ « aucune disposition n’est prise vis à vis de nos plateaux techniques défaillants et prendre en charge les malades dans le cadre de cette politique sociale ».