Sans langue de bois, Noël Akossi Bendjo, secrétaire exécutif du PDCI-RDA, a abordé plusieurs sujets brûlants de l’actualité socio-politique ivoirienne notamment la condamnation de Jacques Mangoua. C’était dans une interview accordée au confrère L’Inter, parue, lundi 7 octobre 2019.
« Alassane Ouattara s’enferme dans une spirale de plus en plus autoritaire », selon Noël Akossi Bendjo
A en croire Noël Akossi Bendjo, secrétaire exécutif en charge de la mobilisation du « vieux parti », il ne fait l’ombre d’aucun doute que la condamnation du président du Conseil régional du Gbêkê, Jacques Mangoua, également cadre du PDCI-RDA, ne soit qu’une machination montée de toutes pièces par le régime d’Alassane Ouattara dans l’objectif de museler ses opposants.
Pour l’ancien maire de la commune du Plateau, le président Ouattara s’enferme de plus en plus dans une «spirale autoritaire ». Une pratique qu’il estime dangereuse pour la paix sociale en Côte d’Ivoire.
«L’emprisonnement de Jacques Mangoua, le vice-président du PDCI-RDA, s’inscrit dans cette dérive mortifère pour mon pays. Là encore, on invente des éléments fictifs pour se débarrasser d’un opposant », a-t-il martelé.
Pour lui, le régime RHDP se complait dans le «non-droit », sombre dans la « violence » en réprimant à balle réelle, des manifestations pacifiques. « Il ne suffit pas d’avoir le mot réconciliation à la bouche. La réconciliation, c’est comme l’amour. Vous connaissez l’adage : il n’y a que les preuves qui comptent. Quelle tristesse de voir la Côte d’Ivoire faire le chemin à l’envers ! », s’est désolé M. Bendjo.
Pour rappel, le secrétaire exécutif chargé de la mobilisation du PDCI-RDA, a été révoqué de son poste de maire de la commune du Plateau, l’an dernier. Il est accusé de « graves déviations » dans le maniement des fonds communaux, de faux en écritures publiques et de détournement de fonds portant sur plusieurs millions fcfa.
Jugé par contumace par le tribunal de première instance d’Abidjan, en juillet dernier, Akossi Bendjo a écopé de 20 ans de prison, 5 ans de privation de ses droits civiques, du retrait du passeport, de 5 ans d’interdiction de sortir du pays et à payer la somme de 10 milliards de FCFA d’amende. L’ex-maire PDCI-RDA du Plateau vit en exil en France depuis le déclenchement de cette « sombre affaire » qui a entraîné sa révocation.