La tension est montée d’un cran à Djébonoua, ce jeudi matin. Des populations de la localité de Kondoukro, leurs chefs à la tête, ont barré la route qui mène à Bouaké pour protester contre l’arrestation de Mangoua Jacques. Dans le même temps, deux hélicoptères de type MI-24 viennent de se lever dans le ciel de Port-Bouët, au sud d’Abidjan.
La population de Djébonoua manifeste sa colère sur la voie principale
A la suite des populations de Bouaké et de Botro, ce mercredi, ce sont celles de Djébonoua qui sont rentrées dans la danse pour protester vigoureusement contre l’arrestation de Jacques Mangoua, le Président du Conseil régional du Gbêkê.
A en croire le procureur de Bouaké, Braman Koné, un arsenal de guerre a été retrouvé au domicile de l’autorité décentralisée dans son village N’Guessankro (Béoumi). Mais les partisans de cet ancien magnat du cacao n’entendent pas rester sans réaction. Ainsi, ont-ils pris d’assaut les artères principales de la capitale du Gbêkê.
Ce jeudi matin à Djébonoua, une ville qui rappelle encore les atrocités aux premières heures de la rébellion qui a éclaté en septembre 2002, les populations ont remis le couvert. A Kondoukro, à 21 kilomètres de Bouaké, hommes, femmes, jeunes, enfants, avec à leur tête des chefs traditionnels baoulé, sont massivement descendus dans la rue pour manifester leur colère.
La voie internationale menant dans la deuxième ville de Côte d’Ivoire a été littéralement barrée à l’aide d’arbres coupés, de touffes d’herbes et surtout d’un bouclier humain qui obstrue totalement cette route.
Empêchant ainsi toute circulation automobile. Les forces de l’ordre massivement déployées dans cette localité n’ont pu rien faire, au moment où nous mettions cette information sous presse.
Nous apprenons par ailleurs de sources concordantes que deux hélicoptères de type MI-24 auraient décollé à la base aérienne d’Abidjan et survoleraient la commune de Port-Bouët. Pour quelle direction ? Il est pour l’instant difficile de donner une réponse à cette interrogation. Nous y reviendrons.