A la différence du reste de l’opposition ivoirienne, Pascal Affi N’guessan, président d’une frange du Front populaire ivoirien (FPI), dit être satisfait de la nouvelle commission électorale indépendante(CEI) dont le nouveau président, le magistrat Coulibaly Kuibiert, a officiellement pris fonction, mercredi 02 octobre 2019.
Nouvelle CEI : L’opposant Affi N’guessan opposé au reste de l’opposition
Acteur clé des négociations avec le gouvernement ivoirien, qui ont abouti à la mise en place de la nouvelle commission électorale indépendante, Pascal Affi N’guessan n’est visiblement pas sur la même longueur d’onde avec ses «camarades», responsables des partis de l’opposition.
Si le PDCI-RDA d’Henri Konan Bédié, EDS dont est membre le FPI de Laurent Gbagbo, et l’ensemble des formations politiques membres de la galaxie soroïste, dénoncent une institution inféodée au parti au pouvoir, du fait de sa composition, l’ancien premier ministre de Laurent Gbagbo, lui, semble avoir entièrement confiance à la nouvelle équipe dirigeante de la CEI.
«Tout le monde doit être conscient; que nous soyons du RHDP, du FPI ou du PDCI; que nous avons un devoir vis-à-vis de notre pays. Que nous ne sommes pas là seulement pour servir les intérêts de nos partis au détriment de l’intérêt général y compris au prix de milliers de morts », a-t-il laissé entendre ce mercredi 2 octobre 2019 au terme d’une entrevue avec Josephine Gauld, ambassadeur de la Grand Bretagne en Côte d’Ivoire.
Poursuivant, Affi N’guessan a dit être persuadé que la nouvelle équipe dirigeante de la CEI, conduira convenablement la mission qui lui est confiée. « Ceux que nous venons d’appeler à la CEI, tiendront compte des drames liés aux actes qu’ils posent et la responsabilité qu’ils ont aussi de laisser dans l’histoire leurs noms dans cette phase de restauration et de renaissance de notre nation. Je leur fait confiance à priori », a-t-il indiqué.
L’opposition significative entend mener dans les prochains jours des actions visant à faire barrage à ce qu’elle qualifie de tentative de passage en force du pouvoir Ouattara. Sa principale revendication reste la réouverture d’un dialogue inclusif en vue de la mise en place d’une CEI entièrement reformée, conformément aux recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme.