La tension est montée d’un cran ce mercredi 2 octobre 2019. Des populations en colère sont descendues dans les rues pour exiger la libération de Jacques Mangoua, président du Conseil régional du Gbêkê, mis aux arrêts pour une sombre affaire d’armes decouvertes à son domicile de Bouaké.
Des populations grognent et exigent la libération de Jacques Mangoua, vice-président du PDCI-RDA.
Un mouvement de colère s’est déclenché ce mercredi 2 octobre 2019 dans la région du Gbêkê. Les populations de Languibonou, de Botro (village dont est originaire Jacques Mangoua) et des jeunes venant des localités environnantes de la ville de Bouaké ont bruyamment manifesté leur colère, exigeant la libération du président du Conseil régional du Gbêkê, Jacques Mangoua, interpellé dans la nuit du vendredi 27 septembre dernier puis déféré pour l’affaire des armes découvertes à son domicile de Bouaké.
« Depuis 6h30, nous sommes dans les rues de Botro. Des femmes et des jeunes sont de l’autre côté du corridor, vers la voie menant à la sous-préfecture de Marabadiassa non loin des locaux de la Sodeci, et nous les jeunes, sommes du côté du corridor sud à Totokro près du Lycée moderne », a confié à Linfodrome.ci l’un des manifestants.
Il ressort des informations recueillies auprès des manifestants que l’incarcération du vice-président du parti démocratique de Côte d’Ivoire frise largement un « complot savamment orchestré par les tenants du pouvoir ». Pour rappel, plusieurs machettes, minutions et autres armes de type calibre 12 ont été découvertes au domicile de Jacques Mangoua alors qu’il était en mission aux Etats-Unis.
Le procureur de la ville de Bouaké, Koné Braman, avait confié que Jacques Magoua avait été incapable de fournir les preuves de son innocence lors de son audition dans les locaux de la brigade de recherche de la gendarmerie de Bouaké. Annonçant que le prévenu devrait passer devant les juges du tribunal de première instance de Bouaké où il risque une peine d’emprisonnement allant de 5 à 10 ans.