La nouvelle commission électorale indépendante (CEI) continue de susciter de vives réactions au sein de l’opposition significative ivoirienne. EDS, une plateforme de partis politiques proches du FPI de Laurent Gbagbo, n’est pas en marge de cet élan de contestation.
Protestation contre la nouvelle CEI: La jeunesse de EDS reçoit des instructions fermes
Pour cette organisation dirigée par le Pr Georges Armand Ouégnin, l’institution que devra diriger le magistrat Coulibaly Kuibiert est tout simplement un « véritable scandale ». « La recomposition de la CEI est un véritable scandale avec l’installation d’un membre du Conseil constitutionnel à la tête de cet organe électoral censé être indépendant », s’est exprimé le président de EDS. Il est donc hors de question pour lui que l’opposition ivoirienne donne sa caution à cette nouvelle CEI largement inféodée au parti du président Alassane Ouattara.
« Nous ne reconnaissons pas cette CEI qui n’est pas conforme à l’arrêt de la Cour africaine des Droits de l’Homme et des Peuples. Nous avons la certitude qu’un véritable hold-up électoral est en préparation en Côte d’Ivoire ; Nous appelons les tenants actuels du pouvoir à ouvrir de vraies discussions dans l’intérêt supérieur de notre pays », a-t-il argué.
À en croire le président Ouégnin, cette « CEI RHDP » est « confligène ». Par conséquent, incapable de garantir la tenue d’élection libre, transparente et crédible. « La CEI est désormais présidée par le secrétaire général du Conseil constitutionnel, un protégé du pouvoir qui est à la fois juge et partie », dénonce-t-il.
Le président de EDS recevait, le lundi 30 septembre 2019, date de l’élection du nouveau président de la CEI, la direction de la jeunesse de sa plateforme, conduite par Nestor Dahi. Il n’a d’ailleurs pas manqué de donner à ses hôtes, des instructions fermes visant à faire barrage à cette tentative de passage en force du régime Ouattara.
« Ce sont toutes ces Informations que je vous invite à transmettre sur le terrain aux militants pour les rassurer et les préparer aux futurs mots d’ordre parce que nous ne nous laisserons pas faire cette fois-ci en utilisant tous les moyens démocratiques et légaux(…) », a transmis le Pr Georges Armand Ouégnin à la délégation conduite par Nestor Dahi.