Le nouveau Président de la CEI est désormais connu. Il s’agit du Magistrat hors hiérarchie Coulibaly Kuibiert. Pascal Affi N’Guessan qui avait donné son onction à cette réforme de l’organe électoral pilotée par le gouvernement ivoirien vient de donner sa réaction par l’entremise du Secrétaire général de la tendance du FPI qu’il dirige.
FPI pro- Affi N’Guessan « Ce n’est pas à nous de nous battre pour la société civile »
Pascal Affi N’Guessan avait pris à contre-pied l’opposition ivoirienne en rencontrant le ministre d’État, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, pour marquer son adhésion à la nouvelle Commission électorale indépendante (CEI). Le Président du Front populaire ivoirien (FPI) reconnu par le pouvoir d’Abidjan avait cependant indiqué qu’il souhaitait voir un membre de la société civile être porté à la tête de l’institution.
Mais ce lundi, le successeur de Youssouf Bakayoko a été élu par ses pairs de la Commission centrale de la CEI. Le Magistrat hors hiérarchie, Coulibaly Kluibiert Ibrahim a en effet été élu par 9 commissaires contre 6. Il est le représentant du Conseil supérieur de la Magistrature. Et pourtant, la Présidence du Conseil supérieur de la Magistrature est dévolue au Président de la République.
Issiaka Sangaré, Secrétaire général et Porte-parole du FPI pro- Affi N’Guessan, a donc réagi dans les colonnes de Linfodrome. Voici un extrait de ce qu’il a confié au confrère à propos de la présidence de la CEI.
Issiaka Sangaré (SG FPI) réagit à l’élection de Coulibaly Kluibiert
« Au départ, nous avons proposé et c’est ce qui a été retenu, la question du consensus dans la désignation du président. Mais, toujours est-il qu’on respecte ce que les instances présentes ont décidé, parce que c’était une délibération en interne.
On aurait souhaité, et c’est même pourquoi on s’est désisté au niveau de la présidence, que ce fut véritablement un acteur de la société civile. Mais il appartenait à la société civile de se battre, on ne pouvait pas se substituer à elle. C’est une élection qui a eu lieu, et le président est passé avec 9 voix contre 6.
Cela veut dire qu’il a bénéficié du soutien de la société civile. Nous pensons que notre souhait qui était que ce fut la société civile n’a pas forcément abouti, mais nous espérons que le président désigné fera montre d’impartialité et que les autres acteurs auront une obligation de vigilance. Que les travaux avancent dans l’esprit et la lettre de ce qui a été mis en oeuvre.
Sur le point de la Vice-présidence à l’opposition, nous sommes satisfaits. On a vu que le choix porté sur notre représentant au nom de son expertise a été à 100%. »