Depuis le lundi 30 septembre 2019, Youssouf Bakayoko a cédé le fauteuil à Coulibaly Kuibiert qui a été élu président de la Commission électorale indépendante (CEI). À peine élu par ses pairs, le nouvel homme fort de la commission électorale est face aux critiques de l’opposition ivoirienne, regroupée au sein de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix (CDRP).
Coulibaly Kuibiert déjà en difficulté?
Le nouveau président de la Commission électorale indépendante est connu depuis le lundi 30 septembre 2019. Il s’agit de Coulibaly Kuibiert, ancien secrétaire général du Conseil constitutionnel. Pour sa part, l’opposition ivoirienne voit d’un mauvais oeil l’arrivée de ce juge hors hiérarchie à la tête de la structure chargée d’organiser les élections en Côte d’Ivoire. Réunis au sein de la Coalition pour la démocratie, la réconciliation et la paix, les opposants ivoiriens se sont insurgés contre l’élection de Coulibaly Kuibiert.
Pour ces partis politiques, dont le PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), le RPCI (Rassemblement du peuple de Côte d’Ivoire), le RACI (Rassemblement pour la Côte d’Ivoire) et le MVCI (Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire), ce « déséquilibre structurel savamment aménagé place de façon très claire cette CEI sous l’emprise du Pouvoir actuel. C’est pourquoi cette Commission électorale indépendante n’éteint en rien les contestations pertinentes et les fortes réserves émises par la majorité des Ivoiriens, les forces politiques nationales et les observateurs de la vie sociopolitique de notre pays ».
Dans son communiqué, le CDRP assure que « la Commission électorale indépendante dont les membres viennent d’être installés, est un organe non indépendant, sans pouvoir de police et sans autonomie financière qui, comme nous le constatons tous, a été bâti en parfaite violation de l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, sur la base d’une simple recomposition de la précédente CEI ». Pour les parties signataires dudit communiqué (dix-sept au total), « à l’évidence, avec cette CEI, le RHDP-UNIFIE s’est aménagé une voie royale pour se maintenir au pouvoir, en exposant malheureusement notre pays à de nouvelles turbulences meurtrières ».
Le CRDP, par conséquent, dénonce et condamne cet « énième » passage en force perpétré par le gouvernement », rejette cette commission électorale « inféodée au RHDP-UNIFIE et appelle toutes les forces politiques et sociales de progrès, à ne pas reconnaitre cette nouvelle CEI », demande à « tous leurs militants, les organisations politiques et sociales, ainsi que les citoyens ivoiriens soucieux de la restauration véritable de notre pays, de se tenir prêts dans l’attente des mots d’ordres qui seront donnés pour faire barrage à cette Commission électorale indépendante illégale et illégitime ».