Au lendemain de la nomination des membres de la CEI (Commission électorale indépendante), Stéphane Kipré, président de l’Union des nouvelles générations (opposition), a craché ses vérités à Alassane Ouattara. Pour le gendre de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, cette décision de nomination n’engage que le chef de l’Etat et son parti politique.
Stéphane Kipré ne reconnait pas la nouvelle CEI
Un Conseil des ministres s’est tenu à Dimbokro le mercredi 25 septembre 2019, en marge de la visite d’Etat d’ Alassane Ouattara dans la région du N’zi. Dans le communiqué qui a sanctionné le rendez-vous hebdomadaire du gouvernement ivoirien, l’on a appris que les quinze membres de la Commission électorale indépendante ont été nommés par le président de la République.
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), dont le leader Henri Konan Bédié est en disgrâce avec son « jeune frère » Alassane Ouattara, par l’intermédiaire de Koby Assa, l’un de ses cadres, n’a pas manqué de déclarer que « si la CEI n’est pas consensuelle, ça ne marchera pas ». À la suite du plus vieux parti politique ivoirien, l’ Union des nouvelles générations (UNG) de Stéphane Kipré a brisé le silence.
Depuis son exil, Stéphane Kipré a livré son point de vue sur la nomination des membres de la Commission électorale indépendante. « La liste des membres de la CEI publiée par M. Ouattara n’engage que son parti et ceux qui ont décidé de mettre le feu à la RCI. Elle n’a pas pour but des élections apaisées, mais entériner le maintien au pouvoir du RDR (Rassemblement des républicains, NDLR). Le peuple ne saurait accepter cette mascarade », a soutenu le président de l’ Union des nouvelles générations sur son compte Twitter.
Proche de Laurent Gbagbo dont il est le gendre, Stéphane Kipré est en exil en France depuis la chute du régime des refondateurs en 2011.