Comme la Côte d’Ivoire, le deuxième producteur de cacao mondial compte transformer une bonne partie de sa production. Les autorités ghanéennes viennent de signer un accord dans ce sens avec une entreprise chinoise.
Le Ghana veut relever le défi de la transformation locale du cacao.
Tous deux engagés pour faire plier les décideurs sur le prix du cacao, la Côte d’Ivoire et le Ghana sont décidément résolus à révolutionner tout le secteur. Cette fois, c’est sur le volet de la transformation que les deux premiers producteurs mondiaux d’or brun veulent s’affirmer.
Le Ghana vient de faire un pas important dans ce sens. La Cocobod, l’office du cacao ghanéen, a signé un accord avec la China General Technology Group (Genertec) pour l’installation d’une usine de transformation de cacao à Sefwi-Wiawso, à l’ouest du Ghana. Selon le site du gouvernement ghanéen, le montant de cet accord s’élève à 100 millions de dollars, soit 58,8 milliards de francs CFA.
Cette usine permettra de broyer 40 000 tonnes de cacao au Ghana. Le pays ne transforme actuellement que 15% de sa production annuelle, celle-ci étant estimée à 850 000 tonnes. Cet accord se révèle stratégique pour les autorités ghanéennes. Cette nouvelle usine devrait impluser une nouvelle dynamique visant à atteindre une production annuelle de « 1,5 million de tonnes à long terme ».
L’essentiel de la production de l’usine de Sefwi-Wiawso sera exporté vers le marché chinois. Plus d’un milliard de personnes consomment les dérivés de l’or brun. De son côté, la Côte d’Ivoire s’est engagée à transformer au moins 50% de sa production. En août, une entreprise américaine a investi 72 milliards de francs pour accompagner le premier producteur mondial.