Henri Konan Bédié a regagné Abidjan mardi 24 septembre 2019 après un séjour d’environ trois mois passés en France.
Retour de Bédié à Abidjan: Ouattara frappe un grand coup à l’aéroport FHB
Le Président du PDCI, Henri Konan Bédié, est de retour à Abidjan. Le « Sphinx de Daoukro» qui s’est envolé fin juin pour Paris, a regagné la Côte d’Ivoire après un séjour européen bien garni en Rdv. Passé à l’opposition après avoir claqué la porte de l’alliance RHDP devenu parti politique en janvier 2019, Henri Konan Bédié a engagé le PDCI dans la course pour le fauteuil présidentiel en 2020.
Sa rupture d’avec le président de la République, Alassane Ouattara, par ailleurs président du RHDP, consécutive au refus du chef de l’Etat de lui passer la main en 2020, l’a conduit depuis quelques temps à ruer dans les brancards contre son ancien allié.
Et pourtant, il n’y a pas longtemps, Henri Konan Bédié ne tarissait d’éloges à l’endroit du Numero 1 ivoirien. A l’inauguration du 3è pont éponyme en décembre 2014, Henri Konan Bédié n’avait pas hésité à déclarer que « cet ouvrage révolutionnaire » valait à lui seul, deux mandats présidentiels pour son réalisateur, le Président Alassane Ouattara.
Cette œuvre destinée à « désengorger la ville d’Abidjan où la circulation devenait difficile, fait du président Ouattara le bâtisseur infatigable, le nouveau développeur de la Côte d’Ivoire », avait-il vanté.
Cinq plus tard, beaucoup d’eau semble avoir coulé sous le pont, et Henri Konan Bédié est devenu moins élogieux envers son « bâtisseur » d’hier.
« Ses performances ne sont pas terribles. Il a conduit le pays vers une économie en berne : la croissance ralentit, le chômage explose…», dit-il du Premier ministre d’Alassane Ouattara, Amadou Gon Coulibaly.
A son arrivée mardi à l’aéroport Félix Houphouet-Boigny, le président du PDCI a été accueilli par une foule importante de cadres, militants et sympatisans venus lui dire « Akwaba ».
Et surprise, l’aîné Bédié devenu très critique vis-à-vis de son « jeune frère » Ouattara a eu droit au salon d’honneur, et ses nombreux militants ont été autorisés à accéder à la cour du pavillon présidentiel pour l’accueillir.
En clair, Henri Konan Bédié garde toujours ses privilèges d’ancien chef d’Etat. Avantage dont ne bénéficie plus le « jeune homme » Guillaume Soro, désormais prié de passer chez « Monsieur Tout-le-monde ».
« J’étais loin de m’imaginer que (…) je n’ai pas aujourd’hui droit dans mon propre pays la Côte d’Ivoire », se désolait Guillaume Soro en marge d’un séjour récemment en RDC.