Henri Konan Bédié dit ne pas être ébranlé par les nombreuses défections des cadres du PDCI vers le RHDP au pouvoir.
Pour Henri Konan Bédié, les cadres du PDCI partis au RHDP n’ont aucune assise politique
En séjour privé en France, Henri Konan Bédié multiplie audiences et sorties médiatiques. Le président du PDCI qui a rompu les amarres depuis quelques mois avec le président de la République, Alassane Ouattara, a engagé son parti politique dans la lutte pour la (re) conquête du pouvoir d’Etat.
A la rupture de l’alliance politique RHDP qui s’est muée en parti politique, plusieurs cadres du PDCI dont le vice-président de la République, Daniel Kablan Duncan, le président du Sénat, Jeannot Ahoussou-Kouadio, le Président du Conseil économique, social, environnemental et culturel, Charles Diby Koffi, le gouverneur du District d’Abidjan, Robert Beugré Mambé, et les ministres PDCI du gouvernement, notamment Adjoumani Kobenan Kouassi, Raymonde Goudou Coffi et autres, ont vite fait de virer au RHDP parti unifié.
« Avec le président Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire a retrouvé la paix et la stabilité depuis 2011. De plus, nous sommes tous témoins des progrès enregistrés. A preuve, seulement quatre villages sur 400 que compte la région du Bélier restent à électrifier. Notre région a bénéficié d’un programme de 81 milliards pour le développement de son pôle agricole. Pour tout cela nous disons que le RHDP est le choix de la raison. Et nous vous invitons à nous suivre car nous y sommes pour apporter la paix et le développement », déclarait Jeannot Kouadio Ahoussou récemment à Toumodi.
Interrogé par Jeune Afrique sur les départs en cascade des ces cadres du PDCI vers le RHDP, Henri Konan Bédié a minimisé ces défections d’anciens proches. « Nous le voyons, il y a de très fortes attentes vis-à-vis du PDCI, la mobilisation est de plus en plus importante. Ces gens qui nous ont quittés, n’ont pas emporté avec eux nos électeurs, ils n’ont même pas emmené les populations de leur village. Ils sont partis tout seuls », a-t-il lâché.
Même s’il dit comprendre leur choix, Henri Konan Bédié est convaincu que Daniel Kablan Duncan, Jeannot Ahoussou-Kouadio, Adjoumani Kobenan Kouassi et autres ont agi selon leurs intérêts. Pour les uns, conserver un poste, pour d’autres, parce qu’ils avaient été menacés par le pouvoir. « C’est une trahison, mais je n’ai pas de ressentiment. Il y a longtemps que je suis en politique, ce ne sont pas les premiers traîtres que je croise. Ils ne peuvent ni m’affaiblir ni m’affecter outre mesure », prévient Henri Konan Bédié.