Son adhésion à la nouvelle CEI, avait été vivement critiquée par le reste de l’opposition ivoirienne. Et pourtant, Pascal Affi N’guessan qui avait été taxé de « traitre » et d’opposant rallié à la cause du pouvoir, ne regrette rien de cette décision qu’il soutient conformément aux intérêts de son parti, le FPI.
Nouvelle CEI : Affi N’guessan règle ses comptes avec Bédié et le PDCI
« Pendant qu’on nous excluait de la plateforme, nous, n’étant pas dans une plateforme, nous nous attelions aux négociations pour avoir une position de décision au sein de la nouvelle CEI », a indiqué Pascal Affi N’guessan, président de la branche légale du Front populaire ivoirien. C’était le samedi 21 septembre 2019, à l’ouverture du premier congrès extraordinaire de la jeunesse de son parti, la JFPI.
Le député de Bongouanou narguait ainsi Henri Konan Bédié et la dissidence du FPI, qui manœuvraient pour son exclusion de la plateforme de l’opposition ivoirienne alors qu’il était au four et moulin aux premières heures de la mise en place de ladite plateforme.
«Ils nous tiennent rigueur pour avoir intégré la CEI. Nous aussi, nous vous tenons rigueur de vous accoutumer avec les frondeurs », a-t-il répondu aux critiques du PDCI et du reste de l’opposition. « Vous ne pouvez pas avoir une chose et son contraire. Il faut assumer les conséquences des choix que l’on fait en politique », leur a-t-il craché.
Pascal Affi N’guessan estime que la nouvelle position du FPI à la CEI permettra d’avoir un meilleur contrôle du parti sur la nouvelle institution dont la mise en place sera bientôt effective. « Nous serons présent dans la cabine de pilotage de manière à ce que toutes nos chances d’accession à la présidence soit préservées (…) Nous sommes présents au sein de cette nouvelle CEI. Nous aurons certainement un poste de vice-président. Youssouf Bakayoko, nous l’avons congédié et nous aurons un président non partisan», s’est-il réjoui.
Pour rappel, l’opposition politique dite significative dont le PDCI-RDA, EDS avec le FPI de Laurent Gbagbo et les mouvements et partis politiques proches de Guillaume Soro, estiment que la composition de la nouvelle CEI, tel qu’adoubée par le président du FPI, n’est aucunement consensuelle et donc incapable de garantir la tenue d’élections credibles.