Guillaume Soro, actuellement hors du pays, suit avec un grand intérêt l’actualité politique ivoirienne. Le président du Comité politique est en disgrâce avec Alassane Ouattara depuis sa démission de l’Assemblée nationale le 8 février 2019. Le député de Ferké (nord du pays) ne manque aucune occasion pour tourner en dérision le pouvoir du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP).
Guillaume Soro nargue le pouvoir Ouattara
L’actualité ivoirienne est marquée par une altercation entre des éléments des forces spéciales et des policiers. Les faits se sont déroulés le jeudi 19 septembre 2019 à la préfecture de police. Les forces spéciales ont fait irruption avec pour objectif de libérer un des leurs, qui avait été raflé. Les intrus ont été désarmés et humiliés.
« Un détachement a été dépêché pour certifier son identité. L’arrivée à la préfecture de police de ce détachement a suscité un malentendu qui a entraîné des échauffourées », indiquait un communiqué du directeur général adjoint de la police nationale, chargé de la police scientifique, le commissaire divisionnaire major Adama Ouattara.
Selon la hiérarchie militaire, une enquête a été ouverte afin de situer les responsabilités.
Cependant, la riposte des forces spéciales ne s’est pas fait attendre. Samedi 21 septembre 2019, les forces spéciales ont fait une descente au Lycée classique d’Abidjan, où se tenait la composition du concours de sous-officiers de police. De nouveaux heurts ont été signalés entre les forces spéciales et les policiers qui s’y trouvaient.
Réagissant à un tweet relatif à cette affaire, Guillaume Soro a préféré exprimer son ras-le-bol. « Moi, je ne parle plus. Je ne dis rien même. Je n’ai même pas lu votre tweet là », a déclaré l’ex-président de l’Assemblée nationale. Guillaume Soro ne veut être mêlé ni de près ni de loin à cette affaire. Il ne faut pas oublier qu’un journal proche du pouvoir avait accusé le mentor des soroistes d’être à la base des affrontements entre forces spéciales et policiers.
« Voyez vous-même ! Si je portais plainte, ils s’en trouveraient pour alléguer les droits des journaux à calomnier ! Le procureur ivoirien les féliciterait », avait critiqué Guillaume Soro.