Quelque peu esseulé sur la scène politique ivoirienne depuis son exclusion de la plateforme formée par Bédié, Pascal Affi N’guessan, président de la branche légale du Front populaire ivoirienne, semble susciter de l’admiration chez les cadres du RHDP, formation politique dirigée par le président Alassane Ouattara.
Le deal que propose un cadre du RHDP à Affi N’guessan
Lassina Karamoko, président de la faction du Lider, proche du président Alassane Ouattara a exprimé son admiration pour la « dignité » du combat mené par Pascal Affi N’guessan, président de la branche légale du Front populaire ivoirien. C’était jeudi 19 septembre 2019 lors d’une conférence de presse organisée par son parti à Abidjan. La vision politique du député de Bongouanou, a fait savoir l’ancien collaborateur du Pr Mamadou Coulibaly, est en parfaite harmonie avec celle du RHDP.
Il conviendrait, selon lui, à l’ancien premier ministre de rejoindre Alassane Ouattara ou à défaut qu’une alliance soit signée entre leurs deux partis dans l’intérêt de la Côte d’Ivoire. « Affi milite pour la paix (…) Sa vision rencontre celle du RHDP. À défaut d’ être au sein du RHDP, on peut signer une alliance pour l’intérêt de la nation », a-t-il évoqué.
Bien que reconnu président légal du Front populaire ivoirien, l’ancien Premier ministre n’en demeure pas moins contesté au sein de la grande famille du FPI. En l’occurrence par la branche dirigée par l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo. Pour les dissidents, Pascal Affi N’guesan n’est autre qu’un « traitre » qui a été exclu de toutes les instances du parti depuis le congrès de Mama en 2014. Une position qu’a récemment adoubée par le PDCI-RDA du président Henri Konan Bédié, à la veille de l’organisation du meeting conjoint entre les « dissidents » du FPI et le vieux parti, le samedi 14 septembre à Abidjan-Treichville.
« Je constate que ce parti (le PDCI), se substitue aux lois et aux autorités judiciaires ivoiriennes pour déclarer que c’est Gbagbo le président du FPI », déplore Lassina Karamoko. Non sans rappeler tous les sacrifices consentis par le député de Bongouanou sous le régime Gbagbo. « Affi était président du FPI pendant que Laurent Gbagbo était président de la République. Pendant la crise militaro-politique de 2002, Affi N’guessan a accepté de céder son poste de Premier ministre pour que le président Gbagbo nomme des Premiers ministres de consensus. Et malgré cela, Affi est resté digne », a rappelé Lassina Karamoko.