L’ancien chef du Parlement ivoirien, Guillaume Soro, a lancé un vibrant appel au chef de l’État Alassane Ouattara sur la nécessité de l’ouverture d’un dialogue inclusif, impliquant toutes les forces vives de la nation dans la perspective de la tenue en Côte d’Ivoire d’élections apaisées.
Le message de Guillaume Soro au Président Alassane Ouattara
Depuis sa démission de la tête de l’Assemblée nationale, le 8 février 2019, Guillaume Soro est devenu l’un des principaux opposants au régime du chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara. L’ ancien chef du Parlement ivoirien qui arbore depuis lors la tunique d’apôtre de la paix et de la cohésion sociale en Côte d’Ivoire, se montre de plus en plus préoccupé par le développement de l’actualité socio-politique nationale.
Notamment les questions de réconciliation nationale et de la mise en place d’institution crédible susceptible de garantir un processus électoral apaisé. 2020 approche à pas de géant, et la nécessité de l’ouverture d’un dialogue inclusif impliquant toutes les forces vives de la nation, se faite de plus en plus insistante.
« La Réconciliation nationale reste un préalable à l’organisation d’un processus électoral apaisé. C’est pourquoi, j’en appelle au sens de la responsabilité d’État afin que s’ouvre à quelques mois de l’année de renouvellement des mandats du Président de la République et des Députés de l’Assemblée nationale, un dialogue inclusif impliquant tous les enfants de Côte d’Ivoire afin d’aboutir à un vrai consensus « , a interpellé le député de Ferké, jeudi 19 septembre 2019.
Ce dialogue inclusive, a-t-il fait part, devrait prendre en compte « la mise en place d’un nouveau code électoral conforme aux dispositions de la constitution du 8 novembre 2016 ; une nouvelle commission électorale indépendante ; le renouvellement de la liste électorale afin que le droit de chaque citoyen ivoirien soit respecté ; et d’un nouveau découpage des circonscriptions électorales ».
De sa participation aux scrutins électoraux, Guillaume Soro n’en fait plus un sujet tabou. L’ancien secrétaire général des Forces nouvelles qui regrette désormais d’avoir pris une part active aussi bien militairement que politiquement à l’avènement d’Alassane Ouattara au pouvoir, ne cache plus sa volonté de s’asseoir sur le fauteuil présidentiel ivoirien. Conviancu qu’il est d’instaurer « une démocratie vraie autour des valeurs du pardon, de la réconciliation nationale et de la prospérité des Ivoiriens ».
Poursuivant, Soro ne manque pas de dénoncer l’échec de la gestion du pouvoir par le régime Ouattara qu’il a contribué à installer. « Si Alassane n’était pas devenu Président(…) On allait être toujours là, ouais il a fait FMI, il fait FMI… Maintenant, on est ici, petit pays de 322462 kilomètres carrés (…) On pensait tous qu’on allait devenir des milliardaires dans ce pays », s’était-il moqué en mars dernier lors d’une rencontre avec les populations de Daloa.