En dépit des escalades verbales et autres surenchères, Guillaume Soro apparaît comme un homme de plus en plus isolé sur la scène politique ivoirienne. Hormis quelques-uns de ses proches et Henri Konan Bédié qui continuent de le maintenir, l’ancien chef du Parlement semble avoir la nostalgie du camp présidentiel, apprend-on de Jeune Afrique.
Guillaume Soro, ses tentatives pour se réconcilier avec Ouattara
Refusant d’adhérer au RHDP unifié, Guillaume Soro avait quitté la Présidence de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, le 8 février dernier. Après la création du Comité politique, l’ancien patron des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion) avait sillonné, dans la foulée, le septentrion ivoirien pour déconstruire l’image du régime d’Alassane Ouattara.
La mayonnaise des soroïstes avait commencé à prendre quand Téné Birahima Ouattara a organisé une grande cérémonie de soutien de toutes les régions du Nord ivoirien à Alassane Ouattara. C’était à Ferkessédougou en juin dernier. De nombreux proches de Soro Kigbafori Guillaume, notamment Sidiki Konaté, Alpha Yaya Touré, ont par ailleurs quitté le navire de la GSK Team pour rejoindre le camp présidentiel.
Face à cette saignée, et surtout dans ses efforts, jusque-là infructueux, de se rapprocher de son ancien mentor Laurent Gbagbo, le nouvel allié politique de Bédié, Guillaume Soro apparaît comme un homme isolé sur la scène politique, et donc vulnérable.
C’est conscient de cette réalité que l’ancien Président de l’Assemblée nationale souhaiterait renouer avec Alassane Ouattara. A en croire le Magazine panafricain, des proches de Soro ont tenté, courant août, de mener une médiation auprès d’Alassane Ouattara afin de les réconcilier. Aussi, pour montrer sa bonne foi dans sa volonté de retrouver son ancienne famille, l’ancien Premier ministre de Ouattara aurait confié qu’il veut réintégrer le RHDP unifié. Toutefois, il souhaiterait avoir préalablement une rencontre avec le Président Ouattara.
Cette démarche des proches de Guillaume Soro est pour l’instant restée sans suite car le camp présidentiel leur a opposé une fin de non-recevoir. Les tractations se poursuivent tout de même entre les deux camps. La présidentielle 2020 poingnant à l’horizon.