Les jours de Youssouf Bakayoko à la tête de la Commission électorale indépendante sont comptés. Le profil du remplaçant du président de la CEI se dessine peu à peu sous nos yeux.
Le portrait-robot du successeur de Youssouf Bakayoko
Alassane Ouattara a promulgué la loi portant réforme de la CEI. Même si cette nouvelle loi ne fait pour l’instant pas l’unanimité entre les acteurs politiques ivoiriens, une chose est sûre, c’est que Youssouf Bakayoko ne sera plus le président de l’organe électoral en Côte d’Ivoire. Si la pomme de discorde entre pouvoir et opposition se situe au niveau de la représentativité des partis au sein de la CEI, la personnalité devant diriger cette institution demeure encore une question capitale pour la crédibilité de l’élection présidentielle de 2020.
Youssouf Bakayoko, faut-il le rappeler, est président de la CEI depuis plus de 10 ans. Il est cependant reproché à cet ancien cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) d’avoir organisé des élections émaillées de violences. La Présidence de 2010 qui s’est terminée dans un bain de sang avec une crise postélectorale ayant causé 3 000 morts selon le bilan officiel, et surtout les dernières élections locales (régionales et municipales) achèvent de convaincre de la nécessité de rechercher du sang neuf pour rafraichir cette CEI.
À en croire Jeune Afrique, dans sa publication de ce dimanche, le portait robot du nouveau président de la Commission électorale indépendante a été donné par le régime d’Alassane Ouattara. Il s’agit d’ « une personnalité non issue d’un parti politique ». Cette précision est d’autant plus capitale que le successeur de Youssouf Bakayoko ne doit pas être marqué politiquement, encore moins avoir un parti pris dans cette bataille électorale de 2020 qui s’annonce très épique.
Pascal Affi N’Guessan, Président d’une frange du Front populaire ivoirien (FPI) avait par ailleurs levé un coin de voile sur le profil du nouveau président de la CEI au sortir de sa rencontre, le 2 septembre dernier, avec le ministre de la Défense Hamed Bakayoko.
Ce nouveau Président de la CEI devra par ailleurs être doté d’une bonne moralité et d’une probité qui lui imposent de se mettre au-dessus de tous les intérêts partisans des futurs candidats à la présidentielle de 2020. Car il y va de la transparence, de la crédibilité et surtout du caractère apaisé de ce scrutin présidentiel à haut risque.