Le divorce de Guillaume Soro d’avec le RHDP unifié lui porte fortement préjudice. A en croire son chargé de Communication, Moussa Touré, le régime d’Alassane Ouattara a décidé de ne verser aucune indemnité à l’ancien Chef du Parlement.
Guillaume Soro affamé par le gouvernement ivoirien
Guillaume Soro a été contraint de quitter la Présidence de l’Assemblée nationale, le 8 février dernier, pour avoir refusé d’adhérer au RHDP unifié. Et depuis, le désormais ancien Président de l’Assemblée nationale est devenu un farouche opposant au régime d’Abidjan. Président du Comité politique (CP), Soro Kigbafori Guillaume ne cache plus son ambition de briguer la Magistrature suprême à la présidentielle de 2020.
Cette fronde au régime d’Abidjan lui attire vraisemblablement la foudre du pouvoir Ouattara au point où le Député de Ferkessédougou est de plus en plus mis en minorité par ses anciens compagnons du camp présidentiel. Au-delà d’être mis sous surveillance par les fins limiers de la sécurité ivoirienne, c’est sous un régime sévère que l’ancien chef rebelle est soumis.
Dans un tweet posté ce jeudi 12 septembre 2019, Moussa Touré, Chargé de Communication de l’ancien PAN, a fait cette révélation : « Suite à mon tweet sur la composition pléthorique du Gouvernement, quelqu’un a écrit que @SOROKGUILLAUME devait renoncer à ses indemnités d’ancien PM et d’ancien PAN avant de donner des leçons. J’informe que #GKS (Guillaume Kigbafori Soro, Ndlr) ne perçoit aucun centime au titre de ses rentes viagères sur décision du Gouvernement. »
Le Communiquant de Soro ajoute par ailleurs que : « Quand Guillaume Soro était Premier Ministre de Côte d’Ivoire, l’une de ses premières décisions a été de rétablir les indemnités viagères d’ancien Premier Ministre d’Alassane Ouattara. Montant : 7 millions par mois. Il a même fait payer le rappel. A son tour, on bloque ses indemnités. Mais il vit bien et très bien sans cela. »
Notons que Guillaume Soro a été Premier ministre de Laurent Gbagbo du 4 avril 2007 au 6 décembre 2010, puis d’Alassane Ouattara du 11 avril 2011 au 8 mars 2012. Il a par ailleurs été Président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire du 12mars 2012 au 7 février 2019. A et titre, il devrait percevoir des indemnités viagères.