Doumbia Major a encore frappé. Cette fois-ci, le président du Congrès panafricain pour le renouveau (CPR) s’en prend à Henri Konan Bédié, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), qui a exprimé sa colère face à la volonté d’ Alassane Ouattara de modifier la Constitution ivoirienne.
Doumbia Major fait la leçon à Bédié
Mardi 10 septembre 2019, Henri Konan Bédié a exprimé ses craintes devant la volonté du chef d’État ivoirien de procéder à la modification de la Constitution, notamment la limitation à 75 ans de l’âge des candidats à la prochaine présidentielle, prévue en octobre 2020.
« Je crains même que ce soit là un problème très grave pour la stabilité du pays. Ce changement, ce tripatouillage de la Constitution serait contraire à la Constitution elle-même puisqu’elle a été votée il n’y a pas longtemps », a lâché le président du PDCI sur les antennes de France 24.
L’ancien allié d’ Alassane Ouattara est allé plus loin en déclarant que « le gouvernement a commencé les discussions avec tous les partis politiques sans donner les termes de référence, (et) a décidé d’un passage en force (c’est pourquoi) et il a choisi parmi les partis politiques et les mouvements de la société civile ceux qui lui étaient favorables ».
Pour Doumbia Major, Henri Konan Bédié ne devrait pas se plaindre. « C’est Bédié qui a demandé aux Ivoiriens de voter OUI pour que des dispositions de notre Constitution puissent désormais être changées par les 2/3 des députés et sénateurs, alors d’où vient-il qu’il se met à vociférer quand ce que lui-même a voté se met en pratique ou quand les gens veulent faire usage de l’arme que lui-même leur a donnée ? », s’est interrogé Doumbia Major à travers une publication sur sa page Facebook, le mercredi 11 septembre 2019.
Poursuivant, l’ancien compagnon de Guillaume Soro a ajouté : « Moi, je me suis abstenu de voter la nouvelle Constitution et tout le monde le sait, donc je peux la critiquer et demander au peuple de s’opposer à toute modification constitutionnelle, mais lui Bédié est mal placé pour s’opposer à ce que lui-même a rendu possible. En politique, il y a un principe qu’on appelle le principe de cohérence ? »