L’ancien président ivoirien, Henri Konan Bédié (HKB), était l’invité Afrique du journal du Soir de France 24, mardi 10 septembre 2019. HKB y a, à cette occasion, évoqué l’actualité socio-politique ivoirienne, notamment le projet de modification de la constitution ivoirienne dont a fait cas le chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Projet de modification de la Constitution, Henri Konan Bédié contre !
En plus de la Commission électorale independante (CEI) qui divise profondément pouvoir et opposition à quelque 13 mois de l’éléction présidentielle de 2020, la question de la modification de la constitution ivoirienne qui devrait prendre en compte la fixation de l’âge limite, à 75 ans, pour une candidature à la présidentielle, sucite également de l’inquiétude au sein de la classe politique ivoirienne. Une telle modification, si elle est actée comme évoquée par le chef de l’Etat, éliminera d’emblée Henri Konan Bédié, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, tous potentiels candidats à la présidentielle de 2020.
La menace d’ Henri Konan Bédié
Mardi 10 septembre 2019, sur le plateau du journal Afrique de France 24, le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire a indiqué que cette révision de la loi fondamentale ivoirienne pourrait avoir des répercussions négatives sur la stabilité sociopolitique de la Côte d’Ivoire. « Je crains même que ce soit là un problème très grave pour la stabilité du pays. Ce changement, ce tripatouillage de la constitution serait contraire à la constitution elle-même puisqu’elle a été votée, il n’ y a pas longtemps », a mis en garde le Président Henri Konan Bédié.
Le Sphinx de Daoukro a également évoqué le chapitre de la reforme de la Commission électorale independante lors de son intervention sur le plateau du confrère. A l’écouter, après un passage en force, le régime Ouattara a plutôt fait le choix des formations politiques et des organisations de la société civile qui lui étaient favorables, dans le cadre de la poursuite des discussions concernant la mise en place de la nouvelle CEI.
« Le gouvernement a commencé les discussions avec tous les partis politiques et puis sans donner les termes de references de ces discussions, il a décidé d’un passage en force et il a choisi parmi les partis politiques de l’opposition et de la société civile, ceux qui lui étaient favorables », a dénoncé Henri Konan Bédié.
Pour rappel, Henri Konan Bédié et les autres formations politiques de l’opposition radicale ont saisi la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples aux fins de contraindre le gouvernement à se plier aux exigences de son arrêt de novembre 2016.