Odjé Tiakoré, ex-président du RJR, en colère contre le pouvoir RHDP

Devant ses parents d’Alépé, le 4 septembre dernier, Odjé Tiakoré n’a pas été tendre face au pouvoir d’Alassane Ouattara. Récemment nommé dans les instances du RHDP unifié, l’ancien président du RJR n’a pas manqué d’interpeller le pouvoir, nous rapporte Linfodrome.

Odjé Tiakoré, ses pics au régime Ouattara

À l’épreuve du pouvoir, ce n’est pas tous ceux qui ont lutté durant les années de l’opposition qui jouissent des délices du pouvoir. Cette réalité, Odjé Tiakoré en a fait l’amère expérience. En effet, l’ancien président du Rassemblement des jeunes républicains (RJR) était presque mis en quarantaine dans son parti, accusé d’être un proche de l’ancien ministre Zémogo Fofana, un ancien frondeur du parti.

Resté dans l’ombre du parti au pouvoir, l’ancien leader des jeunes républicains s’est tout de même vu nommé Secrétaire général adjoint du RDR chargé des anciens élus et cadres du parti. En dépit de son militantisme, il ne s’est jusque-là contenté que de menu fretin, attendant toujours la rétribution à la hauteur de son engagement politique. Après sa double défaite aux législatives dans sa ville natale, Alépé, c’est un quinquagénaire totalement émoussé qui vient enfin d’être promu Coordonnateur régional associé du RHDP dans la région de la Mé avec Aguié Amanfo Germain, militant du PDCI-Renaissance.

Lors d’une rencontre avec des militants de base du RHDP, le mercredi dernier à la Mairie d’Alépé, Odjé Tiakoré Joseph s’est voulu très incisif vis-à-vis du parti au pouvoir. « Nous sommes les parents pauvres de la Mé », s’est-il offusqué devant ses parents d’Alépé. Il tente toutefois de les rassurer sur le fait que le Président Alassane Ouattara réalisera très bientôt des projets dans leur région.

Odjé Tiakoré est par ailleurs soutenu sur sa lancée par son compagnon Aguié Amanfou, qui ajoute pour sa part : « On n’a certes rien obtenu, mais on peut avoir quelque chose demain, car nous sommes là pour le développement d’Alépé. » En dépit de ce constat, et à l’orée de la Présidentielle de 2020, il ajoute : « Ouattara doit sentir qu’on est avec lui. »