En Côte d’Ivoire, la tension a visiblement baissé entre le camp présidentiel et l’opposition au sujet de la configuration de la nouvelle CEI, une épineuse question qui divise profondément pouvoir et opposition à quelques mois de l’élection présidentielle de 2020.
Nouvelle CEI : Reprise des discussions entre pouvoir et opposition
La tension semble avoir baissé entre le camp présidentiel et l’opposition sur la question de la reforme de la Commission électorale independante (CEI). Après plusieurs mois de blocage dû au durcissement de leurs positions respectives, le camp présidentiel et l’opposition ivoirienne s’accordent désormais sur la nécessité de la poursuite des discussions en vue de la mise en place d’une CEI consensuelle, conformément à l’arrêt de la cour africaine de justice et des droits de l’homme.
Après avoir réçu Pascal Affi N’guessan et l’ancien ministre Kabran Appiah, le ministre Sidiki Diakité a réçu, vendredi 6 septembre 2019, une seconde partie des formations politiques de l’opposition notamment le PDCI-RDA d’Henri Konan Bédié et l’URD de Danièle Boni Claverie.
Au terme de leur entevue, l’ancienne ministre de la communication, Danièle Boni Claverie a exprimé, au nom de ses paires, sa satisfaction de voir reprendre le dialogue dont l’aboutissement devrait être la mise en place d’une institution crédible et capable de garantir la tenue d’élections libres, transparentes et équitables.
« Ce que nous retenons et nous remercions le chef de l’Etat, c’est qu’il a expliqué la volonté du président de la République mais également du pouvoir de poursuivre les discussions sur tous les aspects. Il y a le code électoral et le découpage.
Et le gouvernement manifeste la volonté de pouvoir faire appel à toutes les sensibilités pour que nous essayons ensemble de trouver un consensus », a expliqué Boni Claverie au terme des échanges avec le ministre Sidiki Diakité.
Il y a un mois, les positions entre les deux parties étaient profondement tranchées. Le 6 août 2019, veille de la célébration des 59 ans de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, annonçait dans son adresse à la nation, qu’il était hors de question de poursuivre les discussions concernant la nouvelle CEI.
Le président de la République estimait que celle-ci avait été ‘’recomposée conformément au souhait de la Cour Africaine de Justice’’. Alassane Ouattara avait ensuite promulgué cette nouvelle loi, initialement adoptée par les deux chambres du Parlement.
L’opposition qui milite en faveur d’une reforme en pofondeur de l’institution, avait décidé alors de ne pas siéger au sein de cette nouvelle institution.