Les autorités ivoiriennes sont décidées à éradiquer le phénomène des « gnambros ». Jeudi 5 septembre 2019, Vincent Toh Bi Irié, le préfet d’ Abidjan, à la tête d’éléments de la gendarmerie nationale, s’est rendu dans la commune de Yopougon pour une opération de démantèlement.
La gendarmerie nationale traque les « gnambros »
Vincent Toh Bi Irié veut mettre fin au phénomène des « gnambros » dans le district d’ Abidjan. Le préfet a clairement affiché son intention de traquer ces individus qui mènent la vie dure aux transporteurs ainsi qu’aux voyageurs. C’est dans cet objectif que le jeudi 5 septembre 2019, l’administrateur civil a débarqué à Yopougon en compagnie de gendarmes. « Ce jour, jeudi 5 septembre 2019, plusieurs gares de la commune de Yopougon (Sable, Siporex, etc.) ont été bouclées par la gendarmerie nationale », a-t-il indiqué sur sa page Facebook.
Il faut préciser qu’à la mi-journée, ce sont exactement 290 individus qui ont été interpelés. « Les filtrages en cours permettront de déterminer qui parmi ces personnes mènent des activités illicites ou criminelles. Des tickets illégaux, de la drogue et quelques armes ont été saisis », a poursuivi le préfet d’ Abidjan.
Par ailleurs, Vincent Toh Bi Irié a fait comprendre que la lutte contre le phénomène des « gnambros » « requiert l’implication de tous, à commencer par les gestionnaires des communes ». Il a soutenu que « les opérations d’envergure telles que celles démarrées aujourd’hui n’éradiqueront ce phénomène qui constitue un sujet d’inquiétude pour la sécurité publique et pour les populations d’Abidjan », que si les premiers magistrats s’impliquent davantage.
Dimanche 25 août 2019, un gendarme a été lâchement abattu par des syndicats à Yopougon. Le Mdl Tiékou Koua Anderson a été pris à partie par des syndicats alors qu’il tentait de s’interposer dans une bagarre impliquant ces « seigneurs » des gares. Ces individus sans foi ni loi ont arraché l’arme du gendarme et l’ont assassiné. Le préfet d’ Abidjan avait annoncé des arrestations.
On se rappelle que suite à des scènes de violence entre syndicats ayant causé la mort d’un jeune de 16 ans, le préfet d’ Abidjan a fermé les gares de Koumassi.