La profanation de la dépouille d’ Arafat continue de choquer l’opinion nationale et internationale. Face à cet acte odieux, l’Union nationale de la jeunesse Wê issue des régions du Cavally et du Guémon s’est exprimée à travers un communiqué publié le dimanche 1er septembre 2019.
Profanation de la tombe d’ Arafat, les Wê en colère
Voici en intégralité le communiqué de l’UNAJWE relatif à la profanation de la dépouille d’ Arafat DJ :
L’Union Nationale de la Jeunesse Wê issue des régions du Cavally et du Guémon témoigne sa gratitude à l’Etat de Côte d’Ivoire pour les honneurs rendus à son fils et frère Ange Didier Houon dit Arafat Dj.
En effet, un hommage inédit, national dont le budget s’élève à 150 millions francs CFA, a été rendu à notre fils et frère dans le plus grand stade de notre pays par l’Etat de Côte d’Ivoire. Par ailleurs, la présence des sommités de la musique africaine telles que Koffi Olomidé, Fally Ipupa, Davido, Roga Roga d’Extra Musica, Sidiki Diabaté et bien d’autres a conféré un cachet spécial à cet hommage à la dimension de la notoriété de notre frère. Mieux, Arafat Dj a été élevé au rang de l’ordre national du mérite. La jeunesse wê remercie l’Etat ivoirien et singulièrement le ministre d’Etat, ministre de la Défense, Hamed Bakayoko pour cette marque de distinction à l’égard de notre frère, son filleul.
Malheureusement, notre plaie, déjà déchirée par cette énorme perte, a été dévastée par le crime de lèse-majesté commis par des fans de l’artiste qui ont profané sa dernière demeure. Tout en nous inquiétant du sort de sa dépouille après cette profanation perpétrée en pleine journée, notre indignation est grandissime et cet acte odieux ne saurait resté impuni.
Par-dessus la polémique, nous exigeons que les responsabilités soient situées. La transparence sur les circonstances exactes de son décès après l’accident aurait dissipé les nuages de doute dans les esprits des fans. Nous pointons certes un doigt accusateur contre cet incivisme notoire d’une frange de la jeunesse ivoirienne, mais également le refus du recueillement des fans, au stade, comme cela se fait pour les personnalités. Une exposition d’un cercueil vitré du défunt aurait rassuré ses nombreux fans.
De même, la rupture du cordon de sécurité sur les lieux de l’inhumation après le départ des autorités suscite des interrogations.
Si cette profanation a le mérite de mettre, à nouveau, en évidence la question du civisme et de la citoyenneté en Côte d’Ivoire, il n’empêche que justice soit rendue pour engager une véritable lutte contre l’impunité et pour le respect de l’âme de notre fils et frère Ange Didier Houon.
Eric Doffo,
Président de l’UNAJWE