Des cas de fraude ont été signalés au BAC 2019. Ibrahima Kourouma, inspecteur-coordonnateur général du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, était face à la presse le mercredi 28 août 2019. L’objectif était de faire le point sur la situation.
L’évolution de la fraude au bac 2019 est préoccupante
« Il y aura des enquêtes et lorsqu’elles seront menées, nous allons déceler les choses. Ces enquêtes vont nous permettre de savoir si des enseignants sont impliqués », a déclaré Ibrahima Kourouma devant la presse, le mercredi 28 août 2019. L’inspecteur-coordonnateur général du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a fait savoir qu’ « en 2017, il y avait 208 cas de fraude au BAC pour 242 208 candidats, 1516 cas de fraude en 2018 pour 256 452 candidats et 6250 cas de fraude en 2019 pour 273 342 candidats ».
Poursuivant, le conférencier a indiqué que « le pourcentage de la fraude est passé de 0,1% en 2017 à 2,3% en 2019. Cette évolution est préoccupante ». Ibrahima Kourouma a dénoncé « une ampleur singulière aux examens à grand tirage dans le pays avec les smartphones et les groupes constitués sur les réseaux sociaux ».
Cette année, le ministère a » renforcé le dispositif de lutte contre la fraude à travers des initiatives vigoureuses, dont l’arrêté N° 0074/MENET-FP/DECO du 06 avril 2018 portant interdiction de support de communication numérique dans les centres pendant les examens et concours relevant du ministère de l’Éducation nationale de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle ».
Au BEPC, des candidats et des enseignants fraudeurs avaient été interpelés. « Des enseignants, au mépris de la déontologie de leur métier, de la décence et du bon sens, ont transmis à certains candidats au moyen de leurs téléphones portables, des corrigés des épreuves », avait laissé entendre Ibrahima Kourouma lors d’un échange avec la presse.