Alors que le gouvernement zimbawéen propose une augmentation de salaire de 76% à ses fonctionnaires, ceux-ci refusent craignant ne pas sortir de la spirale de l’inflation dans laquelle le pays est englué.
Les fonctionnaires zimbabwéens jugent insuffisante une hausse de salaire de 76%.
Le climat social est délétère au Zimbabwe. En démontre les tensions entre le gouvernement et les agents de la fonction publique. Pour apaiser la colère de ses fonctionnaires, le gouvernement vient de proposer une augmentation de salaire de 76% dans le secteur public. Une offre balayée du revers de la main par les concernés.
Les fonctionnaires zimbabwéens estiment ne pas avoir été écoutés par le gouvernement. Leur syndicat indique que les agents publics réclament au moins 4750 dollars zimbawéens, loin des 1023 dollars proposés par Emerson Mnangagwa et son équipe. Les enseignants comptent grèver, eux qui peinent déjà à percevoir leurs 500 dollars mensuels.
En refusant l’offre du gouvernement, les fonctionnaires veulent surtout estomper la tendance à l’inflation que connaît le pays. Celle-ci a atteint 230% en fin juillet selon un analyste installé à Harare cité par l’agence Bloomberg. Ils craignent qu’une augmentation de leur salaire ne provoque une nouvelle inflation.
Arrivé au pouvoir après le départ de Robert Mugabe en 2017, Emerson Mnangagwa n’arrive pas à redresser la situation économique du Zimbabwe. Les manifestations sont systématiquement réprimées dans le pays alors que les populations connaissent au quotidien des pénuries de carburant, de pain et d’électricité.