L’APDH et le GPATE, deux organisations de la société civile qui ont effectivement pris part aux discussions sur la loi portant recomposition la CEI, ont à leur tour décliné l’offre de siéger au sein de la nouvelle institution telle que proposée par le pouvoir Alassane Ouattara.
L’APDH et le GPATE disent « non » à leur entrée à la CEI
Le groupe de plaidoyer et d’actions pour une transparence électorale (GPATE), regroupant près d’une dizaine d’organisation de la société civile dont Amnesty international et l’APDH, est resté droit dans ses bottes sur sa position concernant la nouvelle loi portant recomposition de la Commission électorale indépendante.
Cette fédération d’organisations de la société ivoirienne, a opposé un refus catégorique à sa participation à la nouvelle institution dont la loi a été votée par les institutions compétentes début août dernier et promulguée par le chef de l’Etat Alassane Ouattara, quelques jours plus tard. L’APDH et le GPATE estiment que cette nouvelle CEI serait en déphasage avec l’esprit et la lettre de l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme prononcé à Arusha en novembre 2016.
Tout comme le président de la branche légale du Front populaire ivoirien, l’ancien premier Pascal Affi N’guessan, le GPATE a invité le président Alassane Ouattara au retour à la table des discussions pour une reforme en profondeur et non une recomposition de cette institution, véritable sujet de discorde entre pouvoir et opposition, à 13 mois de la présidentielle de 2020.
En clair, l’opposition ivoirienne et les organisations de la société civile, dénoncent une CEI « non-consensuelle » et donc incapable de garantir la tenue d’élections « libres », « transparentes » et « équitables ». Le refus de l’APDH à travers le GPATE, d’entrer dans cette CEI constitue à n’en point douter un cinglant désaveu à l’ancien ministre Adama Bictogo et le président Ouattara puisque lundi dernier au journal Afrique de France 24, le directeur exécutif du RHDP annonçait la désignation du représentant de l’APDH dans la nouvelle CEI.
Pour rappel, c’est par courrier que les services du ministre Sidiki Diakité en charge de l’Intérieur et de la sécurité, ont invité l’organisation à lui transmettre le nom de son représentant devant siéger au sein de la nouvelle institution.