Le duo Henri Konan Bédié – Guillaume Soro pourrait constituer un tandem lors de la prochaine présidentielle. Loukimane Camara, un pro-Soro, a levé un coin de voile sur cet éventuel ticket pour affronter le RHDP unifié.
Le tandem Guillaume Soro – Bédié pour déboulonner Ouattara ?
Henri Konan Bédié a affirmé haut et fort, lors d’une interview à Jeune Afrique que Guillaume Soro est son « filleul ». L’ancien Président de l’Assemblée nationale ne cesse également d’appeler le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) son « père ». Au-delà des mots, les deux leaders politiques ne cessent de montrer dans leurs faits et gestes un rapprochement qui témoigne à souhait le respect et l’appréciation qu’ils se vouent l’un à l’autre.
L’autre point commun entre le Sphinx de Daoukro et le Député de Ferkessédougou, c’est qu’ils ont tous les deux quitté le camp présidentiel pour se retrouver dans l’opposition. À ce titre, chacun d’eux ne cesse de manoeuvrer pour présenter un candidat à l’élection présidentielle de 2020.
Le Président Bédié est certes en train de mettre en place une plate-forme non idéologique de l’opposition avec le Front populaire ivoirien (FPI) de Laurent Gbagbo et d’autres partis de l’opposition. À en croire certaines sources bien introduites, la présence de Soro dans cette nouvelle coalition est mal perçue par certains membres de la plate-forme. Mais tout ceci pourrait toutefois rentrer dans l’ordre avant le scrutin de 2020, car ne dit-on pas qu’en « politique, il n’y a pas d’alliance contre nature » ?
Mieux, Soro et Bédié pourraient constituer un duo de candidats pour se présenter contre celui de la majorité présidentielle. « Un duo Bédié-Soro en 2020 » constitue pour Loukimane Camara « la chance d’avoir deux brillants candidats. » À en croire l’ancien DG de la Sicogi, car pour lui, « ni les chars du 7 août 2019, ne pourront arrêter la marche de l’histoire. »
Et si cette histoire se réalisait selon le plan prévu par le Député de Bouna-Bouko, alors Henri Konan Bédié pourrait être le Président de la République, et Guillaume Soro, son Vice-président, selon les nouvelles dispositions de la Constitution ivoirienne. Mais à condition de remporter l’élection présidentielle.